Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

Visitez Nos Sites Amis

28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 21:11

    Dans les écoles primaires de Bondy, la Maîtrise de Radio-France recrute

de jeunes apprentis chanteurs. Pour en faire des musiciens

professionnels.


     De sa main aux ongles peints en bleu, Salmane, 9 ans, frappe un rythme à 3 temps sur ses genoux, en lisant tout haut sa partition posée devant elle: " Trois croches, noire pointée ... " Ce matin, à l'école Olympe-de-Gouges de Bondy (Seine-Saint-Denis), des élèves de CE1 ont formation musicale avec Charlène Froëlich, une jeune enseignante des Conservatoires de la Ville de Paris. Dans la salle, meublée d'un piano et d'un grand tableau où sont dessinées des portées, ils lisent les notes, apprivoisent les pulsations et découvrent pas à pas les arcanes de cet art savant....

   

     La musique est entrée dans la vie de Salmane à la dernière rentrée, à raison de 8 heures par semaine. " Je travaille aussi le piano", explique-t'elle, avant de filer pour les vocalises de son cours de choeur, dans la grande salle où les chaises sont disposées en rond autour du piano à queue.


     Bienvenue à "l'école qui chante". Ici, une soixantaine d'élèves du CE1 au CM2, soit le tiers des effectifs, bénéficient d'une formation musicale de haut niveau, dispensée par la Maîtrise de Radio-France, en partenariat avec la Ville et l'Education Nationale. "Chaque année, nous auditionnons tous les enfants des classes de CP des quartiers nord de Bondy, explique Sophie Jeannin, la directrice musicale. "Sur 200 enfants, nous en sélectionnons 15 pour leur aptitude et leur envie de chanter.

 

     Ce projet d'excellence qui date de 2007, est hébergé dans une structure moderne baignée de lumière. Elle est amarrée au pied des grands ensembles , qui commencent à être réhabilités. 35 nationalités se côtoient à Olympe-de-Gouges. La pauvreté reste forte :"90% des enfants ici déjeunent à la cantine pour moins d'un euro par jour, indique le directeur, Yannick Saint-Aubert. Pour payer les 8 euros de la photo, on me demande souvent d'attendre que le salaire tombe à la fin du mois. " 


     Mais les élèves n'ont rien à verser pour devenir chanteurs, et la Maîtrise met, même à leur disposition, moyennant une caution, un clavier électrique pour leur permettre de travailler à la maison.. A l'école, les emplois du temps jonglent avec les impératifs musicaux. "Les élèves de la Maîtrise quittent à tour de rôle la classe, par petits groupes, pour aller prendre leurs cours, dit Fatima el-Kourdi, la maîtresse de CE1. Je leur donne un contrat quotidien qu'ils doivent respecter". Les apprentis chanteurs gagnent en autonomie, en concentration."On écrit vite la consigne quand la maitresse la donne", explique Rimi, 9 ans. Elle sait qu'elle n'aura pas le temps de la faire répéter. L'entraide est devenue chez eux, une deuxième nature ... Quand aux"non-maîtrisiens", pour ne pas être en reste, ils ont des projets autour des arts visuels et du cinéma.
         

     Radio-France prépare ces jeunes musiciens à devenir des choristes professionnels.Les CM1 et les CM2 se produisent dons régulièrement en concert. Ils touchent même un petit salaire, de 10 à 15 euros, quand l'entrée est payante. L'année dernière, ils ont chanté l'opéra "Mille Orphelins", monté par Laurent Gaudé au théâtre Nanterre-Amandiers. Quand aux plus jeunes, ils vont faire leurs premières armes dans les écoles de Bondy où ils proposent des "concerts pédagogiques".
   

     Brassage culturel et social. Car Radio-France fait répéter ensemble chaque semaine les élèves de Bondy avec ceux du groupe scolaire de Jean de La Fontaine, l'autre site de la pré-maîtrise, au coeur du Paris aisé. Cet après-midi, ils travaillent leur prochain concert. Ds le grand amphithéâtre du Lycée La Fontaine, tapissé de briques, sous la houlette d'une maîtresse de choeur exigeante, usant de tous les registres pour capter leru attention, un peu clown, un peu dragon, ils sont une quarantaine et chantent "La Courte Paille", les mélodies de Francis Poulenc sur des poèmes malicieux de Maurice Carême. Un éblouissement.

 

     de Caroline Brizard, pour Le Nouvel Obs.

Partager cet article
Repost0
18 mai 2012 5 18 /05 /mai /2012 14:16

Bunker Roy : Apprendre d'un mouvement va-nu-pied

       A Rajasthan, en Inde, une école hors du commun forme hommes et femmes venant de milieux ruraux -- illettrés pour la plupart -- pour devenir ingénieurs en énergie solaire, artisans, dentistes et docteurs dans leur propre villages. Elle s'appelle l'Université des Va-nu-pieds, et son fondateur, Bunker Roy, nous explique comment elle fonctionne.

       Voici à suivre la vidéo-conférence de cet indien, Bunker Roy, qui fait des merveilles. Si vous aimez les belles histoires, de celles qui rendent confiants en l'homme et en ses possibilités infinies, voici son magnifique témoignage :

 

Partager cet article
Repost0
10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 10:09

 

u18899601

Promouvoir la boxe dans les quartiers sensibles pour favoriser l’insertion sociale.

 

    Tel est le but affiché de l’Académie Christophe Tiozzo, co-fondée par Christophe Tiozzo, ancien champion du monde de boxe des super moyens en 1990 et médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Los Angeles et Thomas Piquemal, ancien banquier d’affaires chez Lazard et directeur général des finances chez EDF.

 

    Si le premier site a vu le jour à Villiers-le-Bel, dans le Val-d’Oise en janvier 2009, * un deuxième club à Toulouse, soutenu localement à hauteur de 200 000 euros par de grands groupes et des fondations d’entreprises (le Groupe Casino, la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées, Veolia Propreté, Pacfa et par le Conseil régional, la Préfecture de la Haute-Garonne et la Mairie de Toulouse), a émergé un an plus tard. Installé dans le quartier du Mirail, au sein du centre commercial Casino de Basso-Cambo, le club s’étend sur une superficie de 900 m2.
 
Un succès sportif : le plus gros club de l’agglo en deux ans.

 

    « Notre objectif premier est de favoriser la pratique de la boxe anglaise à tout le monde. Enfants, étudiants, salariés, débutants ou confirmés, hommes, femmes sont les bienvenues. On initie le noble art aux plus petits, à partir de l’âge de six ans à travers la baby-boxe jusqu’à la pratique amateur plus poussée. Cette grande mixité sociale explique le succès de l’Académie toulousaine qui compte 270 licenciés après seulement deux ans d’existence. Nous sommes devenus le plus gros club de l’agglomération toulousaine. » explique Philippe Kaminski, le directeur technique.
 
     Si certains licenciés viennent pour se défouler et relâcher la pression après leur journée de travail à l’image de Marjorie, d’autres sont devenus de véritables « mordus » de cette discipline. Pour Cyril, la boxe est une véritable passion. Ce dessinateur en conception assistée par ordinateur de 32 ans s’entraîne tous les soirs et s’implique lors des séances dispensées par les entraîneurs du club. Une envie et une assiduité qui lui ont permis de participer à l’un des grands événements bi-annuels inter-clubs de l’Association, le stage de perfectionnement de boxe en altitude au camp d’entraînement de Bolquère, non loin de Font-Romeu, en août 2010.

       Poussé par Philippe Kaminski, Cyril validera en avril prochain le Prévôt, diplôme qui permet de tenir une salle de boxe en toute autonomie ainsi que d’encadrer des jeunes en Boxe Educative Assaut (BEA) et des boxeurs amateurs.

 

    Par ailleurs, d’autres initiatives devraient voir le jour dans le courant de cette année. Des séances "découverte" avec les écoles proches des quartiers de Basso-Cambo avec l’aide de l’association Rebonds, des séances de boxe dans le milieu carcéral (le dossier d’habilitation avec la Maison d’arrêt de Seysses va être déposé) ou encore la mise en place d’une pratique handiboxe, à destination des handicapés demeurent parmi les projets les plus significatifs de l’Association.
 
Une insertion sociale qui débute

 

    Si l’Académie vise avant tout l’insertion par le sport, elle n’en oublie pas le volet social. Pendant un an, les licenciés, jeunes chômeurs ou élèves déscolarisés sont suivis lors d’un « parcours d’insertion » afin de décrocher un emploi dans l’une des entreprises partenaires de l’Académie.

    « Nous n’avons pas vocation à nous substituer à Pôle emploi et aux autres institutions d’insertion. Nous identifions les licenciés et les orientons selon leur profil vers un stage, une formation ou un emploi. Nous nous occupons du démarchage auprès des DRH des entreprises partenaires par l’intermédiaire d’Emmanuelle David, chargée d’insertion des trois sites de l’Académie ainsi que des clubs labellisés » tient à préciser Philippe Kaminski.

 

    Aboubacar, 19 ans, jeune espoir qui a intégré l’Académie il y a un an, est au chômage depuis plusieurs mois. « Après avoir touché au secteur de la carrosserie qui finalement ne me convenait pas, je souhaite me réorienter vers le domaine de l’électricité. Je n’ai pas encore d’idée précise de ce que je vais faire, mais j’entamerai mon parcours d’insertion dans une quinzaine de jours avec Emmanuelle David. Pour le moment, je dois décrocher mon permis de conduire pour avoir plus de chances auprès de futurs employeurs et donc de décrocher un emploi pérenne ».

 

    A l’heure actuelle, sur le site toulousain, 25 "académiciens" ont été contactés et ont rencontré Emmanuelle David en 2011. Parmi eux, quatre ont été placés dont deux recrutés par ERDF Sud-Ouest.
 
*Un troisième club a ouvert ses portes dans le XIX eme arrondissement de Paris en septembre 2011. L’Académie compte également un réseau de 12 clubs labellisés à Marseille (sur deux sites), Nancy, Boulogne-sur-Mer, Noisy-le-Grand, Lormont, Nouzonville, Fumay, Bazeilles, Grenoble, Paris XVIIème Epinettes-Batignolles et Rillieux-la-Pape.

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 16:51

      

       Donner les clés aux enfants sud-africains les plus vulnérables du pays de se secourir eux-même, c'est le travail de la compagnie de théâtre sud africaine Arepp: Theatre for life. A travers des spectacles de théâtre et de marionnettes, la compagnie apporte depuis 1987 à des enfants issus de la couche la plus défavorisée d'Afrique du Sud, les moyens d'aborder des sujets difficiles comme le sida, la drogue, l'abus moral et sexuel, le suicide, les grossesses d'adolescentes. Une initiative pour laquelle l'association a obtenu le Prix Stars Foundation 2011 pour l'Afrique dans le domaine de l'éducation. Fondée par Maishe Maponya, Oupa Mthimkulu, Ann Wanless et Gary Friedman, l'organisation avait pour but à l'origine de parler des problèmes du HIV et du sida aux communautés les plus démunies d'Afrique du Sud. Elle touche aujourd'hui plus de 80.000 enfants avec plus d'une centaine de représentations par an.

Chaque année, Arepp: Theatre for life sillonne l'Afrique du Sud pour présenter dans les écoles nationales une pièce de théâtre de trente minutes suivie d'une demi heure de débat lié au sujet abordé par la pièce.

«Je parcours le pays pour apprendre aux enfants l'importance de faire des choix, de s'engager à prendre la décision qui sera la bonne pour eux» explique au Guardian Gordon Bilbrough, directeur financier de la compagnie. «Notre but c'est d'utiliser le théâtre pour offrir aux enfants les outils dont ils auront besoin dans leur vie future».

      La compagnie a été l'une des pionnères dans le domaine des droits humains et de l'éducation en Afrique du Sud. L'équipe a travaillé malgré les contraintes et les abus du système de l'apartheid, elle a été l'une des premières à combattre pour un idéal démocratique et de liberté. Les membres de l'association ont lutté pour que tous les Sud-Africains accèdent aux droits humains de base à savoir, la liberté d'expression, l'accès à l'enseignement et à des soins médicaux. Leur mot d'ordre: ne jamais baisser les bras.

Car Arepp: Theatre for life n'est pas là pour apporter des solutions,

«Arepp est là pour demander aux enfants: 'Et toi, qu'est-ce que tu en penses?' Et c'est ce dont le pays a besoin; de savoir que la plupart du temps, on ne va pas venir vous secourir. Vous êtes votre propre secours pour vous échapper de votre propre situation.» indique Tumi Osei-Tutu, actrice et metteur en scène au sein de l'association.

Après plus de ving-quatre ans de spectacle, la compagnie est fière des succès réalisés:

«Depuis que nous nous produisons dans les écoles nationales, ces enfants sont plus ouverts, ils parlent plus librement de leurs problèmes» selon Gordon Bilbrough.

L'argent du Prix Stars Foundation permettra à l'association d'aller dans de nouvelles écoles, de nouvelles zones d'Afrique du Sud et ainsi toucher un plus large public.

Gordon Bilbrough conclut: «Notre association ne va pas sauver le monde mais ça peut le changer en donnant aux enfants les clés pour se sauver eux-mêmes.»

  The Guardian

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2011 4 24 /11 /novembre /2011 16:51

      

       Donner les clés aux enfants sud-africains les plus vulnérables du pays de se secourir eux-mêmes, c'est le travail de la compagnie de théâtre sud africaine Arepp: Theatre for life. A travers des spectacles de théâtre et de marionnettes, la compagnie apporte depuis 1987 à des enfants issus de la couche la plus défavorisée d'Afrique du Sud, les moyens d'aborder des sujets difficiles comme le sida, la drogue, l'abus moral et sexuel, le suicide, les grossesses d'adolescentes. Une initiative pour laquelle l'association a obtenu le Prix Stars Foundation 2011 pour l'Afrique dans le domaine de l'éducation. Fondée par Maishe Maponya, Oupa Mthimkulu, Ann Wanless et Gary Friedman, l'organisation avait pour but à l'origine de parler des problèmes du HIV et du sida aux communautés les plus démunies d'Afrique du Sud. Elle touche aujourd'hui plus de 80.000 enfants avec plus d'une centaine de représentations par an.

 

Chaque année, Arepp: Theatre for life sillonne l'Afrique du Sud pour présenter dans les écoles nationales une pièce de théâtre de trente minutes suivie d'une demi heure de débat lié au sujet abordé par la pièce.

«Je parcours le pays pour apprendre aux enfants l'importance de faire des choix, de s'engager à prendre la décision qui sera la bonne pour eux» explique au Guardian Gordon Bilbrough, directeur financier de la compagnie. «Notre but c'est d'utiliser le théâtre pour offrir aux enfants les outils dont ils auront besoin dans leur vie future».

      La compagnie a été l'une des pionnères dans le domaine des droits humains et de l'éducation en Afrique du Sud. L'équipe a travaillé malgré les contraintes et les abus du système de l'apartheid, elle a été l'une des premières à combattre pour un idéal démocratique et de liberté. Les membres de l'association ont lutté pour que tous les Sud-Africains accèdent aux droits humains de base à savoir, la liberté d'expression, l'accès à l'enseignement et à des soins médicaux. Leur mot d'ordre: ne jamais baisser les bras.

Car Arepp: Theatre for life n'est pas là pour apporter des solutions,

«Arepp est là pour demander aux enfants: 'Et toi, qu'est-ce que tu en penses?' Et c'est ce dont le pays a besoin; de savoir que la plupart du temps, on ne va pas venir vous secourir. Vous êtes votre propre secours pour vous échapper de votre propre situation.» indique Tumi Osei-Tutu, actrice et metteur en scène au sein de l'association.

Après plus de ving-quatre ans de spectacle, la compagnie est fière des succès réalisés:

«Depuis que nous nous produisons dans les écoles nationales, ces enfants sont plus ouverts, ils parlent plus librement de leurs problèmes» selon Gordon Bilbrough.

L'argent du Prix Stars Foundation permettra à l'association d'aller dans de nouvelles écoles, de nouvelles zones d'Afrique du Sud et ainsi toucher un plus large public.

Gordon Bilbrough conclut: «Notre association ne va pas sauver le monde mais ça peut le changer en donnant aux enfants les clés pour se sauver eux-mêmes.»

  The Guardian

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2011 3 19 /10 /octobre /2011 11:00

img015        Ils y avaient pensé comme on s'imagine un jour devenir astronaute ou président de la République. Sans vraiment y croire. Devenir journaliste ?

 

      Quand papa est ouvrier aux chantiers navals ou maman immigrée et célibataire, le rêve paraît inaccessible. Les grandes écoles de journalisme ?
Coûteuses et ultrasélectives : plus de mille candidats - souvent venus de Sciences-Po ou de prépas privées - pour une quarantaine de places dans les plus prestigieuses.

 

      Pourtant, Pierrick, Adama, Hayat ou Laure ont trouvé « la » solution : une préparation gratuite et intensive aux concours des treize établissements reconnus par la profession. Un training de pointe, proposé bénévolement par des journalistes en poste.

 

      Géré par l'association la Chance aux Concours, ce programme a étécréé en 2007 par des jeunes diplômés et des anciens du CFJ (Centre de Formation des Journalistes). Il propose
à une quinzaine de jeunes boursiers triés sur le volet des cours intensifs le week-end, des tutorats, une familiarisation avec le monde des médias.
Et surtout cette formation leur donne confiance... « Ils sont horriblement complexés à cause de leur anglais et de leur culture générale, qui sont de forts marqueurs sociaux. Alors, on
leur a prévu aussi des cours pour ça », dit Aline Richard, directrice de la rédaction du mensuel « la Recherche » et préparatrice bénévole.

 

       Bilan : près de la moitié des boursiers sélectionnés ont intégré une école de journalisme. Un score à faire rêver les grandes écoles (de commerce ou d'ingénieurs) qui organisent
des opérations similaires au nom de l'« ouverture sociale ».

 

      Ainsi démarrent de belles histoires d'ascension sociale :

- Adama, 24 ans, élevée en banlieue parisienne avec ses trois soeurs par une mère célibataire, auxiliaire de vie, a commencé sa carrière académique avec un BEP, travaillé pour financer ses études et franchi les étapes jusqu'à un master de littérature comparée francophone africaine. Grâce à la Chance aux Concours, elle a été reçue au CUEJ, la fameuse école de journalisme de l'Université de Strasbourg.

- Bernard (pseudo, NDLR), enfant d'immigrés asiatiques, a franchi le filtre de l'Institut français de Presse de l'université Paris-II (555 dossiers pour 23 places cette année !). En passant de la Seine- Saint-Denis à la rive gauche à Paris, il dit avoir « changé de planète » : « Les
codes, les repères, rien n'est pareil.

- Pierrick n'aime pas trop ces images d'Epinal misérabilistes. « Mon père était ouvrier, mais il m'a beaucoup aidé. » La prépa lui avait permis d'intégrer l'école de journalisme de Toulouse.
Il vient de remporter le « Tremplin de Radio-France des jeunes journalistes ». Lauréat parmi une centaine d'étudiants, il a droit à un CDE d'un an dans la maison !

 

     En ce pot de fin d'année, en juillet, chacun se réjouit des succès des autres. Tous disent :

« Sans la prépa, on n'y serait pas arrivés. »
Au nom de la promotion des « minorités visibles », fallait-il favoriser des candidats d'origine immigrée ?. « Surtout pas, insiste David Allais, le coordonnateur. Nous avons banni critères ethniques. Nous savions qui recruter uniquement des boursier, élargirait automatiquement les origines.»

En effet, le public de la Chance aux Concours est ethniquement plus varié que le vivier habituel des grandes écoles ; ça tombe bien, le CSA réclame inlassablement de la « diversité » dans les médias.

 

JACQUELINE DE LINARES pour Le Nouvel Observateur

Partager cet article
Repost0
4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 18:35

         " Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé". Albert Camus a écrit ces lignes à son ancien instituteur Louis Germain, alors qu'il venait en 1957 d'être informé qu'il avait reçu le Prix Nobel de Littérature.

 

         La générosité, le souci aigu de la justice sociale, la qualité de "passeur" culturel, capable de stimuler la curiosité et l'intelligence, sont des constantes toujours actuelles dans le profil du professeur inoubliable. Dans un univers de compétition, l'enseignant se situe toujours sur le terrain de l'altruisme et de la gratuité.

 

          On dit souvent "qu'un tout est bien plus que la somme des éléments qui le composent", pourtant en éducation, le contraire aussi, est vrai.Le système éducatif est bien moins que la somme de ses enseignants pris un à un. Dit autrement, ce sont les profs qui font tourner la boutique, qui nourrissent intellectuellement chaque jour, ceux qui feront la France de demain. Ils portent un système au bout du rouleau. Sans eux et leur amour du métier, l'école française se serait effondrée depuis belle lurette et ferait encore moins bien que ses résultats très moyens.
   

         Non, les profs ne sont pas tous des paresseux et oui, ils font de vrais petits miracles ! Parce qu'ils aiment leur métier et leur discipline.

        

        Une enquête récemment publiée par le Snuipp-FSU, principal syndicat de l'enseignement primaire, et menée auprès de 6.500 professeurs des écoles, révèle que 71% des enseignants interrogés déclarent qu'ils "s'épanouissent dans leurs métiers" malgré leurs profonds désaccords avec la politique du gouvernement sur l'éducation.. Leur motivation ? "la réussite des élèves", répondent-ils à 91%.

 

         Certains professeurs collectionnent même les casquettes. Présents par choix dans des zones difficiles que d'autres ont désertées, ils animent un club théâtre, font du soutien, montent des projets qui multiplient leurs heures de travail, animent un site Internet, militent dans un syndicat ou une association, prennent part au débat public sur l'éducation ... Le professeur qui "s'investit à fond" n'appartient pas au passé ; il incarne même l'essence du métier.

 

         Alors que l'enseignant n'est plus le notable d'antan, que son image dans la société s'est dégradée au fil du temps, il tente quand même chaque jour de donner le goût d'apprendre aux élèves. Une gageure dans un monde où l'école n'a plus l'apanage de la connaissance. Une gageure quand depuis plusieurs années, ils se sentent agressés, montrés comme un groupe qui coûte cher à la nation. Premier budget de l'Etat après le service de la dette.

 

         A l'heure où l'approfondissement de la crise sociale rend le quotidien des classes de plus en plus difficile, au moment où le pouvoir politique juge l'éducation trop coûteuse et lui coupe ici sa formation initiale et là des postes qui sont pourtant des aides précieuses aux élèves les plus en difficulté, les enseignants souffrent de plus en plus certes, mais continuent leur chemin coûte que coûte.

 

        C'est pourquoi, aujourd'hui, en cette fin d'année scolaire, nous voudrions dire merci aux professeurs, merci à celui qui fait aimer les langues mortes dans une société qui ne jure que par l'utile. merci à celui qui initie à la beauté des maths ou à la rigueur des sciences. Merci à celui qui sait conduire nos enfants sur le chemin rocailleux de la connaissance et lui donner le goût , même inachevé, du travail bien fait.

 

      Luc Cédelle pour  Le Monde.

Partager cet article
Repost0
26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 19:26

Voici un livre très sympa et plein d'astuces, qui vient de paraître pour jouer avec vos enfants, petits-enfants tout en les éveillant et en les stimulant . A ne pas laisser passer !

 


 

 

« Jeux d’éveil à l’écriture – 130 activités préparatoires à partir de 2 ans »

 

160 pages – 20,00 € - Eyrolles

 

 

Sur bubblemag magazine (à paraitre en sept)

Agnès Daubricourt, philosophe de formation, graphothérapeute-rééducatrice de l’écriture et mère de 5 enfants, nous donne de vraies bonnes astuces pour préparer les enfants à l’écriture. Je vous rassure, le but n’est pas d’en faire des singes savants, mais de développer leur psychomotricité fine, leur dextérité, leur latéralisation, leur concentration, leur ténacité... Les exercices, en image et faciles à mettre en œuvre, sont autant d’idées pour s’amuser et passer du temps avec son enfant. Attraper des grosses perles avec des pinces à linge, reboucher & déboucher des tubes vides d’homéopathie, grimper une échelle de Playmobil avec ses doigts… C’est, pardonnez-moi l’expression, totalement génial ! Eyrolles, 20 € (à partir de 2 ans).

 
D’une institutrice, sur son blog  

 

Je viens de m'offrir ce livre fait de "petits trucs", d'astuces mais qui changent tout.

Il est écrit par une maman de 5 enfants, graphologue et graphothérapeute. Elle nous livre plein d'astuces, nous présente un florilège d'activités ludiques utilisant du matériel du quotidien pour muscler les petites mains de nos boubous (à partir de 2 ans). Je l'utilise en classe mais aussi à la maison. Il est pour toutes les mamans qui aiment passer des moments agréables avec leurs petits bouts mais aussi pour les mamans qui veulent donner un coup de pouce à leurs enfants débutant l'écriture en attaché. Le + du livre : les activités sont joliment illustrées et faciles à mettre en place.

Les activités proposées, ludiques et amusantes, permettront à l'enfant de se préparer à l'apprentissage de l'écriture en jouant, tout en douceur… Un indispensable !

 

Partager cet article
Repost0
31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 21:32

                         " Ils iront de bon matin, ils iront sur les chemins,  à bicyclette ....."

 

          C'est en tout cas ce que prévoit le gouvernement brésilien dans son programme de distribution de vélos pour les enfants, lancé jeudi dans 80 communes du pays. La présidente, Dilma Roussef, a remis les 30.000 premières bicycletes dédiées aux écoliers les plus démunis, afin qu'ils s'en servent comme moyen de transport pour aller à l'école.D'ici à la fin de l'année, plus de 100.000 vélos et casques seront ainsi distribués aux écoliers de 3OO  villages du Brésil.

 

          Un projet qui vient compléter le programme "Chemin de l'école", lancé en 2007 par le gouvernement précédent de Lula da SIlva. Des autocars scolaires avaient été affectés aux communes les plus éloignées. Le gouvernement a par la suite, acheté des bateaux pour desservir les nombreuses régions qui, isolées du pays, sont accessibles uniquement par embarcation.

 

         "Maintenant, c'est au tour des bicyclettes", a lancé Fernando Haddad, le ministre de l'éducation, précisant dans un communiqué, "qu'un nombre considérable de petits brésiliens parcourait à pied des distances de 2 à 12 kms pour se rendre à l'école ou jusqu'à un moyen de transports".


C.O. de Libération.

Partager cet article
Repost0
6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 16:17

             En 5 ans, le nombre de jeunes se tournant vers l'apprentissage a augmenté de 40% en Ile-de-France. Cette montée en puissance quantitative s'accompagne, sur le terrain, d'une offre de formations de plus en plus diversifiée et d'un suivi personnalisé des jeunes.

             80.590 jeunes franciliens sont apprentis. On les retrouve dans quasiment tous les corps de métiers, la sécurité, la santé, le commerce, le journalisme, la menuiserie, la mécanique auto, le textile, la joaillerie, le génie climatique, l'aéronautique, etc. Et plus de 14 000 jeunes sont actuellement inscrits dans les classes d'initiation préprofessionnelle en alternance et les classes préparatoires à l'apprentissage.L'apprentissage s'est révélé un secteur clé des formations en Île-de-France. Les résultats des centres de formation des apprentis (CFA) ne laissent pas de place au doute : 70 % des apprentis trouvent un emploi dans l'année suivant leur diplôme et, pour 70 % d'entre eux, c'est un emploi en contrat à durée indéterminée.


             Pourquoi un tel succès ? D'abord parce que l'apprentissage en alternance dispense un enseignement immédiatement applicable dans le monde du travail, aujourd'hui plébiscité par
les entreprises. Un diplômé en artisanat ou en horticulture possède un savoir-faire et une expérience qui intéressent directement les recruteurs, parce que les CFA offrent des
formations adaptées aux besoins de l'économie et sont sensibles à ses évolutions. Ainsi, de nombreux métiers d'avenir ont-ils vocation à se développer par le biais de l'alternance, notamment dans le secteur des énergies propres. La transition écologique de l'économie demande aux entreprises et aux salariés d'innover ensemble pour développer de nouveaux produits et services, respectueux des normes environnementales.


             Mais la pertinence économique de l'apprentissage se double d'une pertinence sociale. En effet, en complémentarité avec le système scolaire traditionnel de formation générale et technologique, il s'agit d'offrir des perspectives valorisantes aux élèves en situation  d'échec.Trop de jeunes sortent de l'école sans diplôme, et sans l'estime de soi et la confiance qui accompagnent son obtention. Les CFA constituent ici une véritable alternative à l'échec scolaire, parce qu'ils apprennent un métier à leurs élèves et mettent en avant des qualités parfois moins valorisées par l'enseignement général. C'est dans cette perspective que notre politique régionale de l'apprentissage privilégie l'aide aux CAP et BEP, parce qu'ils permettent avec succès de réinsérer des élèves motivés et sérieux, malheureusement sortis du système scolaire. Les CFA sont souvent l'opportunité d'une deuxième chance, leur succès prouve qu'elle est réelle et décisive.


             Pourtant, le contexte n'est pas très favorable. Le ralentissement de l'activité économique n'épargne aucun secteur d'activité, le chômage ne cesse d'augmenter - et tout particulièrement le chômage des jeunes. Bien sûr, chacun reconnaît que l'apprentissage occupe une place privilégiée, dès lors qu'il s'agit de transmettre des savoir-faire ou de se confronter aux réalités de la vie professionnelle. Mais, en décembre, une étude réalisée auprès de 301 dirigeants de PME soulignait que 7 entrepreneurs sur 10 annonçaient leur intention d'avoir moins recours à l'apprentissage en 2011 qu'en 2010. Parmi les motifs avancés, l'insuffisante adaptation de cette formation au monde de l'entreprise, le manque d'information ou encore la lourdeur des démarches administratives.


              Force est de constater que l'augmentation du nombre d'apprentis ne pourra être atteinte sans une réflexion sur la qualité des parcours de formation et sans un meilleur accompagnement des entreprises et des apprentis eux-mêmes. Miser sur la qualité, c'est le mot d'ordre de la Région, qui veut agir sur tous les fronts : renforcer le lien entre l'école, le jeune et l'entreprise, faciliter la vie quotidienne de l'apprenti, professionnaliser les acteurs de l'apprentissage, développer des formations dans les métiers de demain - comme les métiers verts -, construire bien sûr de nouveaux centres de formation et rénover ceux qui existent.

 

              Pierre Chapdelaine

              Said Ben Mouffok

              Le journal du Conseil régional de l'Ile de France

 

            

Partager cet article
Repost0