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   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

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6 octobre 2018 6 06 /10 /octobre /2018 09:27

Extrait de Portrait : Denis MUKWEGE, Prix Nobel de la Paix 2018.

 

"Devant sa caméra, elles sont nombreuses, les yeux embuées, à commenter l’indicible, posant des mots glaçants à leurs plaies physiques et morales. Blessées dans leurs chairs, pénétrées par des objets contondants, ces éclopées ont, pour la plupart, été exclues de la communauté, de la famille, de la vie. Mais elles n’ont jamais été tout à fait seules puisque, tel un phare dans une interminable nuit, le Dr Mukwege était là, avec son timbre doux, son scalpel réparateur, prêt à restaurer le corps et l’esprit pour faire revivre le sourire.

Dopé par des milliers de guérisons, le héros (extra)ordinaire, salué par le Prix Sakharov ou celui de la fondation Clinton, s’est imposé comme le porte-voix de ses patientes et le feu sacré de multiples associations féministes. Autant adulé que détesté – il a fait l’objet d’une tentative d’assassinat en 2012 –, ce médecin d’une noblesse d’un autre temps vit désormais claquemuré au cœur de son hôpital de Bukavu, sous la protection des Casques bleus des Nations Unies. Mais son aura, elle, continue à faire le tour du monde. "

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22 juin 2018 5 22 /06 /juin /2018 15:36

 

 

Apprendre qu’une supérette de la région toulousaine s’est faite braquer dans la nuit de samedi à dimanche, s’énerver contre la naissance d’une nouvelle taxe, mépriser la dernière entourloupe de cet homme politique…Cela va-t-il vous faire aller mieux et changer la donne ?

Oui, nous vivons dans un monde où il y a de l’eau dans le gaz. Mais est-ce une raison pour ressasser en boucle ce qui va mal ? Le bombardement permanent de violence et de morosité a vite fait de renforcer un défaitisme cuisant et immobilisant.

En réalité, il faut arrêter de bouder l’information positive. On vous explique pourquoi.

Parce qu’une bonne nouvelle reste une nouvelle

«  Tu as entendu les infos ce matin ? »

Si un collègue vous apostrophe de la sorte dès votre arrivée au bureau, vous pouvez être certain qu’il est dépositaire d’une information de la plus haute importance, il veut s’assurer que vous êtes au parfum des tragédies de la société. Le décès d’une personnalité ? La dernière magouille politique ? Les chiffres du chômage ?

Pourtant les actions innovantes, les gestes de générosité et les preuves de solidarité sont statiquement plus nombreuses.  Pourquoi ne pas devenir les ambassadeurs des exploits qui se passent tous les jours à travers le monde plutôt que de participer au téléphone arabe de la misère ?

Parce que c’est en relativisant qu’on avance

Un événement traumatisant nous prive souvent de toute objectivité. A chaque annonce catastrophique, un tourbillon d’émotions négatives nous emporte dans le flot de la dramatisation. Peur, colère, désarroi et sentiment d’injustice sont les ingrédients de cette marmelade confuse qui a le goût de l’impuissance et de l’échec collectif.

L’actualité négative peut déclencher à grande échelle le fantasme du pire scénario.

Or, l’envie de changer les choses ne se nourrit pas de désespoir : elle se cultive dans l’équilibre. Savoir prendre du recul sur l’actualité en portant quelques instants son attention sur ce qu’il y a de meilleur, c’est se donner une chance d’avancer vers la construction d’une autre réalité.

N’hésitons pas à souligner les points forts de l’actualité pour ne pas se laisser accaparer par des pensées fatalistes de type « où va le monde ? ».

Parce qu’il n’y a pas de mal à se faire du bien

Certains sont doués pour éviter les petits bonheurs du quotidien. Ce sont pourtant ces petits détails qui offrent le plus de satisfaction sur le long terme. Une bonne nouvelle ne fera jamais de mal au moral.

Il n’est pas interdit de se réjouir ouvertement des potentialités de l’imprimante 3D en médecine ou de célébrer une innovation chirurgicale qui sauve in extremis une vie.

Ces nouvelles sont aussi intéressantes à connaître que celles portant sur le déficit de la sécurité sociale ou sur l’état du PIB. Ce sont des petits remontants gratuits et inoffensifs pour l’esprit.

Parce qu’on a besoin de modèles de réussite pour progresser

Il nous faut des « grands hommes » pour avoir le désir de leur ressembler et de se perfectionner. Or, beaucoup d’entre eux sont anonymes et agissent en silence, sans fanfaronner ni pavaner.

Partager un article sur l’un d’eux, c’est permettre à tout le monde d’aller à la rencontre de ces inconnus, jeunes et moins jeunes qui, à travers leurs actions feutrées et dissimulées, s’engagent pour la paix, le bien-être collectif ou la résilience.

Parlons d’eux, partageons leurs actions.

Parce que les générations futures veulent de l’espoir

Enseignons à nos enfants la confiance en l’avenir : ne les rendons pas débiteurs de nos peurs actuelles.

Cessons de valoriser un discours nostalgique et de prôner le « c’était mieux avant » dans tous les domaines. Sans les plonger dans un angélisme naïf et invalidant, donnons-leur la chance de réaliser par eux-mêmes que les barrières mises à leurs ambitions, nées dans le berceau de la crise, sont superficielles.

Oui, tout est loin d’être parfait dans notre monde actuel, mais permettons-leur de croire qu’ils sont capables de changer l’avenir et de le créer.

Parce qu’il y a des émotions fortes dans le positif

Pour vous en convaincre, souvenez-vous de la victoire de la France à la Coupe du Monde de football en 1998. Une information positive peut mener à des états bien agréables, puissants et énergisants.

Il n’y a rien de honteux à laisser couler une larmichette de joie face à la beauté d’un événement. Alors, troquons de temps en temps notre indignation journalière contre une réjouissance spontanée.

Et surtout, souvenons-nous. Les médias nous proposent les informations que nous leur demandons. Si nous cliquons sur les faits divers (on vous explique dans cet article pourquoi nous le faisons tous : le clic de l’information catastrophe), ils nous en proposeront toujours plus. Si nous partageons les innovations des entrepreneurs, les actions des villes en faveur du développement durable ou les nouveautés du monde de la santé, ces petites actualités ne seront plus reléguées dans les méandres d’un site d’actualité.

tiré de l'Optimisme.com

 

 

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20 février 2018 2 20 /02 /février /2018 22:19

   «Quand tu sais que tes élèves dorment dehors, parce que tu les vois arriver le matin avec des cernes énormes, les vêtements boueux, le cartable rongé par les rats, et que tu vois les mères de familles craquer en pleine réunion entre parents et profs, l’engagement en tant qu’instit est évident. Ce qui est anormal, ce sont les écoles où les instituteurs ne s’engagent pas.» Allan n’a pas eu besoin cette année d’occuper l’école Gilbert Dru, dans le septième arrondissement de Lyon, où il est enseignant: «La métropole et la préfecture ont tout de suite relogé les familles. Le rapport de force des années précédentes a fonctionné», se réjouit-il. Tandis que les ouvertures de squats et les réquisitions citoyennes se multiplient dans la métropole de Lyon, le mouvement d’occupations des écoles primaires se poursuit, comme chaque hiver depuis 2013, pour épargner la rue à des familles dont les enfants sont scolarisés.


70 élèves et leur famille mis à l’abri juste avant Noël

Une vingtaine d’écoles se sont mobilisées avant les vacances de Noël. Cinq d’entre elles ont été occupées la nuit, permettant à 70 élèves et leur famille d’être mis à l’abri par les services de la préfecture. Il n’existe pratiquement pas une école du Grand Lyon où parents et enseignants ne se soient organisés en collectif citoyen. L’ensemble de ces collectifs forme depuis 2014 le mouvement "Jamais sans toit". «Une fois que tu as organisé des goûters solidaires, contacter des élus, fait de la charité et que des élèves sont toujours à la rue, qu’est-ce qu’il te reste? demande Allan. Nous avons choisi de lutter sur notre lieu de travail. Notre objectif n’est pas juste de mettre à l’abri des enfants SDF et leurs parents, c’est aussi d’alerter l’opinion publique, de créer un rapport de force politique, afin que l’hébergement soit assuré par l’État.» Dernière occupation en date, l’école Léon Jouhaux, ou plutôt son gymnase, dans le troisième arrondissement. Une mère et ses trois enfants de six à dix ans y sont abrités depuis le 11 janvier. Avant cela, ils dormaient sous une tente.

Dans un café-librairie, ils sont huit, parents d’élèves et enseignants, membres de "Jamais sans toit", à s’être déplacés pour nous raconter leur lutte. Nous les remercions d’être venus si nombreux. « Si nombreux ? Nous ne le sommes pas tellement, pourtant. Quand nous nous réunissons en urgence en assemblée générale, nous sommes une soixantaine la plupart du temps. » Et du monde, il en faut !

Trois mois d’occupation dans une école de Vaulx-en-Velin

« À Vaulx-en-Velin, à l’école de mes enfants, l’occupation avait déjà commencé en avril et a duré trois mois en tout, raconte Mélanie. On se relayait chaque soir pour assurer une présence aux côtés des trois familles que nous hébergions. Le week-end, on payait l’hôtel avec la caisse de solidarité. On a eu droit à un contrôle de papiers et à une tentative d’expulsion la seule nuit où il n’y a pas eu d’instit’. C’est comme si la présence d’instituteurs engageait, d’une certaine manière, la responsabilité de l’État. » Les enseignants, quant à eux, n’ont jusqu’alors pas subi de représailles, hormis quelques « tentatives d’intimidations de la part de la hiérarchie ».

« Pour les familles, explique Mickaël, professeur de math et syndiqué à la Confédération national du travail (CNT), dès qu’il y a un comité de soutien, une mobilisation, une mise en lumière, c’est toujours bénéfique. La préfecture est consciente qu’elle a tout intérêt à reloger ces familles, même si parfois elles sont déboutées. »

Le collège Henry Barbusse de Vaulx-en-Velin, où il travaille, a aussi été occupé. Pour la cinquième fois. Trois familles ont ainsi été sorties de la rue. L’une d’entre elles devrait être hébergée prochainement dans un HLM. 25 professeurs et surveillants du collège se sont ainsi relayés – même pendant la période de Noël – pour assurer une présence chaque nuit dans le collège, du 1er au 26 décembre. Parce que la réquisition réclame « une organisation et un investissement énorme », "Jamais sans toit" a opté pour l’occupation de classes et de gymnases en dehors des heures de cours. Pour Raphaël, enseignant dans le 1er arrondissement à l’école Servet, « c’est plus pragmatique et ça permet de sensibiliser les habitants des quartiers. Et pour peu que la préfecture nous envoie la police, ça popularise encore plus notre lutte. »

Patrouilles de police devant les écoles pour... empêcher l’accueil

C’est le scénario qui s’est déroulé cet hiver. « Le maire de Lyon [Georges Képénékian (PS), ndlr] voulait mettre un terme aux occupations, raconte Allan. Du 20 novembre au 1er décembre, devant chaque école qui avait participé à un goûter solidaire, une patrouille de police, aussi bien municipale que nationale, était systématiquement postée ». « Nous avons joué au chat et à la souris, reprend Mathieu, enseignant, dont neuf élèves étaient à la rue. Chaque soir on occupait une école différente, ça les a usés. Ils ont fini par nous laisser faire. »

À ce jour, aucune des personnes hébergées suite aux mobilisations de "Jamais sans toit" cet hiver n’a été remise à la rue. « Notre but, maintenant, est de pérenniser les places d’hébergement d’urgence. L’an passé, notre action avait permis d’ouvrir 283 places supplémentaires en foyers, Cada (centre d’accueil des demandeurs d’asile, ndlr) ou même HLM », assure Amélie, enseignante à l’école Jean Vuillard. Selon les recensements effectués sur l’ensemble des écoles de l’agglomération par le collectif, 120 élèves sont actuellement sans-abri. Sans compter leurs parents, leurs frères et sœurs. Sans compter non plus 120 autres mineurs isolés répertoriés par le Réseau éducation sans frontières (RESF) en décembre. Deux nouvelles écoles devraient être occupées dans les jours prochains pour pallier ces insuffisances en termes d’hébergements d’urgence.

Par Franck Dépretz, pour Bastamag

 

 

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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 16:44

    À l’heure où la morosité, le cynisme et le renoncement n’en finissent plus de faire la une des médias et d’alimenter les conversations de comptoir, il devient urgent de remettre à l’ordre du jour l’antidote n° 1 à tous les désespoirs : l’optimisme.
Les chercheurs en psychologie et en médecine ont depuis longtemps démontré l’impact puissant de ce trait de caractère sur notre énergie vitale, notre goût de vivre, notre relation aux autres, mais aussi notre santé et notre longévité.
Or l’optimisme est le contraire de la naïveté candide avec laquelle on le confond parfois. C’est une attitude de l’esprit positive mais exigeante, qui possède ses propres règles qu’il faut apprendre à connaître et à utiliser de façon à en tirer le meilleur profit.
Dans son Éloge de l’optimisme, Philippe Gabilliet nous invite à redécouvrir cette merveilleuse capacité présente en chacun de nous, à en comprendre la nature et le fonctionnement afin de la réintégrer de façon efficace et durable dans notre vie personnelle ou professionnelle, et de cultiver notre capacité à déclencher autour de nous des événements positifs et porteurs d’opportunités nouvelles.
À la fois art de penser, art de ressentir, art de communiquer et art de décider, l’optimisme est dès à présent appelé à devenir l’art de vivre du XXIe siècle !

 

   Vous pourrez écouter ci-après une petite vidéo de 4mns de Ph.Gabilliet, qui nous expose l'art et la manière d'être optimiste. Ecoutez-la jusqu'au bout, elle monte en puissance et en intérêt !

   Très bonne journée !

Philippe Gabilliet, professeur de psychologie à l'ESCP Europe, auteur du livre : "L'éloge de l'optimisme".

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28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 09:23

Non, la vie n’est pas toujours rose. Et il y a certaines journées qui sont moins faciles à vivre que d’autres.
Des jours où tout va mal, où on a le moral dans les chaussettes, où on se sent pris au piège dans un quotidien que l’on ne contrôle plus, où on voit s’éloigner nos rêves, où on ne supporte plus les gens qui nous entourent, où on aimerait partir loin de tous les problèmes, où l’on a l’impression que le sort s’acharne et que l’on ne peut RIEN changer à tout cela. Alors, on est triste, on est en colère, puis on intériorise, on ravale ses rancœurs et on avance.
Mais, quand on ferme la porte sans explication, une petite, une toute petite partie de nous et de notre optimise s’éteint…

Faire le point, mais savoir aussi positiver

Quand vient le soir, il est parfois bon de faire un bilan de la journée, une analyse rapide des émotions ressenties, des mots qui nous ont blessés, des choses qui nous touchent plus que d’autres, pour relativiser et évacuer les mauvaises ondes en prenant du recul. Mais il est aussi bon d’essayer de se concentrer sur nos émotions positives, souvent oubliées. Ces petits moments de joie qui nous ont apporté une éclaircie dans cette journée un peu trop sombre.
Apprenons à repérer les émotions qui nous ont fait du bien, au lieu de se concentrer sur le négatif. De plus en plus de psychologues parlent du pouvoir de la positivité. Des émotions positives, qui, quand elles sont cultivées, prennent le dessus sur les idées noires. Ces émotions positives qui nous rendent plus flexibles, plus ouverts, plus créatifs, plus sociables, plus actifs pour changer et même plus résistants aux maladies.

Mais alors, quelles sont ces émotions indispensables pour notre bien être, qui nous guérissent et nous transforment de l’intérieur ?

Les émotions qui nous guérissent de l’intérieur

1. La curiosité
Il est très important de laisser une grande place à la découverte dans nos vies. La curiosité nous permet d’apprendre à nous connaître en permanence à travers de nouvelles choses, elle nous ouvre les portes sur d’autres vies, d’autres idées, d’autres questions que l’on ne s’est peut être jamais posé.

2. La joie
Pour être heureux, il nous faut d’abord définir clairement les choses qui nous rendent heureux. Ce sont souvent des petits plaisirs simples du quotidien qui nous apportent notre dose de joie journalière. Elles sont différentes pour chaque personne et il faut les respecter car elles sont indispensables pour un bon équilibre moral et représentent une vraie motivation.

3. La reconnaissance
Chez CyberCartes, nous le voyons tous les jours. Les gens aiment faire plaisir à ceux qu’ils aiment. Beaucoup de cartes sont envoyées avec pour simple but de faire sourire le destinataire et contribuer à illuminer sa journée. Faire du bien aux autres nourrit aussi notre cœur.

4. La sérénité
Pour être zen et pouvoir gérer les petites ou grandes difficultés de la vie, nous avons besoin d’un refuge, d’un échappatoire où l’on se sent apaisé, calme et en paix. La relaxation, le sport, la méditation, la musique, le yoga, la sophrologie, la lecture, ou même le fait de ne rien faire entouré des bruits de la nature, tout cela nous détend, nous déconnecte et nous permet d’accéder à une vraie sérénité intérieure où les idées noires s’évaporent.

5. L’espoir
Les médias nous nourrissent de mauvaises nouvelles. Tout va mal, dans le pire des mondes. Monde que NOUS avons créé, en plus ! Dans cette ambiance générale anxiogène, cultivée par la peur des autres et la sensation de perte de contrôle sur les événements, nous nous sentons perdus, inutiles, nous culpabilisons sans cesse et notre vie n’a plus vraiment de sens, face à tant de problèmes sans solutions. Mais la lumière, l’espoir, l’amour, la confiance en nous et en les autres êtres humains qui nous entourent ne doit pas s’éteindre. Gardons les couleurs dans nos vies, rendons la vie des autres meilleure, agissons sur ce que nous pouvons améliorer, oublions les personnes malveillantes, ne les laissons pas nous atteindre. Nous sommes tous les héros de notre vie, n’est ce pas ?

6. L’amusement
Rire, jouer, danser, s’émerveiller, échanger, plaisanter, voici des verbes qui doivent se conjuguer au présent dans votre vie ! Amusez-vous, profitez de la vie et des bonnes choses qu’elle vous offre sans hésiter, sans avoir peur du ridicule, des jugements, des jaloux, des envieux !

7. La fierté
Arrêtons de vouloir la perfection, l’essentiel est d’essayer de faire au mieux, en se donnant les moyens d’y arriver. Et même si on échoue, n’oublions jamais que l’intention était là. Alors, ne soyons pas trop dur avec nous-même. N’omettons pas d’être fier de ce que nous essayons d’accomplir, soyons fiers de nos bonnes actions, de nos petits exploits et rappelons-nous souvent que nous sommes capables de beaucoup de belles choses, si on garde confiance en nous !

8. L’admiration
« La plus grande douceur de la vie, c’est d’admirer ce qu’on aime », Laure Conan. Admirer quelqu’un, quelque chose, nous permet de reconnaître la beauté de la vie. C’est le signe qu’un comportement rencontre nos valeurs et stimule nos aspirations. L’admiration nous tire vers le haut, nous inspire, nous éveille, nous révèle, nous donne envie d’agir et nous pousse au dépassement de soi. Admirer autrui, admirer la manière dont il a réussi faire quelque chose de génial, c’est trouver dans cet exemple le plus beau des encouragements.

du Cybermag de M.

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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 11:58

Les gens sont débordés. Si vous vivez ici et maintenant, vous ne risquez pas de l’ignorer. C’est devenu la réponse par défaut quand on demande à quelqu’un comment ça va :

"Débordé, complètement débordé. C'est la folie !"

Évidemment, il s’agit moins de se plaindre que de se faire mousser. D’ailleurs on y répond presque toujours sur le ton de la flatterie : "Vaut toujours mieux ça que l'inverse", ou ," ça, c'est la rançon de la gloire."

Notez bien qu’en général ces gens débordés n’enchaînent pas les gardes dans une unité de soins intensifs. Ils ne vont pas non plus en bus d’un petit boulot sous-payé à un autre : ceux-là, ils ne sont pas débordés, ils sont fatigués. Épuisés. Morts. Ceux qui sont débordés, eux, l’ont presque toujours choisi.

Ils ont voulu le travail et les obligations qu’ils se sont imposés, les cours et les activités auxquels ils ont encouragé leurs enfants à participer. Ils sont débordés parce qu’ils le veulent — par ambition ou par angoisse. Ils sont drogués à la suractivité et terrifiés à l’idée de ce qu’il se passerait si ça s’arrêtait.

Presque tous les gens que je connais sont débordés

Presque tous les gens que je connais sont débordés. Ils se sentent angoissés et coupables dès qu’ils ne sont plus en train de travailler ou de promouvoir leur travail. Quand ils consacrent du temps à leurs amis, ils le font comme de bons élèves font du bénévolat, parce que ça fait bien sur un CV.

 

Il n’y a pas longtemps, j’ai proposé à un copain qu’on se voie un jour dans la semaine. Il m’a répondu qu’il n’avait pas trop de temps mais de l’appeler si je faisais un truc : il arriverait peut-être à dégager quelques heures. J’ai failli lui dire que ma question n’était pas le préliminaire à une invitation mais l’invitation elle-même. Mais bon, il aurait fallu crier tellement fort pour qu’il m’entende par-dessus le bruit de son agitation que j’ai laissé tomber.

 

Même les enfants sont débordés, aujourd’hui. Entre l’école et les activités extra-scolaires, leur journée est réglée à la demi-heure. Quand ils rentrent le soir, ils sont épuisés comme des adultes. De mon temps, les enfants avaient leur clef et rentraient seuls après les cours. C’est comme ça que j’ai bénéficié de trois heures quotidiennes complètement libres, et le plus souvent sans surveillance.

 

Notre hystérie contemporaine n’est pas une fatalité, ce n’est pas une condition nécessaire de l’existence. Nous y avons consenti — voire, nous l’avons cherchée. L’autre jour, je discutais sur Skype avec une amie que la hausse des loyers a chassée de New York et qui est en ce moment en résidence d’artiste dans une petite ville du sud de la France. Pour la première fois depuis des années, elle se dit heureuse et détendue.

 

Elle travaille, mais son travail n’occupe plus tout son temps ni toutes ses pensées, elle a un cercle d’amis qu’elle voit tous les jours (ça lui rappelle la fac), elle a retrouvé une vie sentimentale (elle qui à New York avait jeté l’éponge avec ces termes désabusés : Tout le monde est débordé et tout le monde pense qu’il peut trouver mieux). Elle a compris que ce qu’elle prenait pour des traits de son caractère (carriérisme, angoisse, mauvaise humeur, mélancolie), n’étaient en fait que des conséquences de son environnement. Ce n’est pas comme si on décidait délibérément de vivre dans un climat de tension et de compétition permanentes.

 

Personne ne choisit de vivre comme ça, de même que personne ne choisit d’être coincé dans un embouteillage, piétiné par la foule dans un stade ou souffre-douleur du lycée. C’est quelque chose que nous nous imposons les uns aux autres, collectivement.

 

Être débordé, c’est une assurance contre le vide existentiel

 

Être débordé, c’est une assurance contre le vide existentiel. Comment est-ce que votre vie pourrait être banale, insignifiante ou dépourvue de sens si vous êtes complètement débordé, occupé 24h/24, sollicité de toutes parts ? Je ne peux pas m’empêcher de me demander si toute cette agitation histrionique ne sert pas juste à cacher que bien souvent, ce que nous faisons n’a aucune importance.

 

Si je me fie au nombre d’e-mails et de LOLcats que je reçois tous les jours, je soupçonne que la plupart des gens qui ont des jobs de bureau n’en font pas beaucoup plus lourd que moi. On est tous hyper débordés, d’accord, mais qu’est-ce qu’on produit, au juste ? Tous ces gens qui finissent à pas d’heure, qui sont coincés en réunion et qui hurlent dans leur portable, ils ne sont pas en train de combattre la malaria, de développer des alternatives crédibles aux énergies fossiles ou d’amener un peu de beauté sur cette terre, si ?

 

Je ne suis pas débordé. De tous les gens que je connais et qui ont un peu d’ambition, je suis de loin le plus paresseux. Comme la plupart des écrivains, si je n’écris pas, j’ai l’impression d’être un déviant qui ne mérite pas de vivre un jour de plus. Mais je considère aussi que quatre ou cinq heures suffisent. Une journée satisfaisante, pour moi, c’est une journée où j’écris le matin, où je fais une longue balade à vélo l’après-midi, puis quelques courses avant de voir des amis, de lire ou de regarder un film le soir. C’est un rythme qui me paraît sain et plaisant.

 

Et si on m’appelle pour me proposer de visiter la nouvelle aile du musée d’art contemporain, d’aller reluquer les filles à Central Park ou de passer le reste de la journée à boire des cocktails fluo, je lâche ce que j’étais en train de faire et je réponds : On se retrouve où ?

 

Mais ces derniers mois, sans m’en rendre compte, j’ai commencé à me laisser déborder par toutes sortes d’obligations professionnelles. Pour la première fois, j’ai pu dire sans mentir que je n’avais pas le temps de faire telle ou telle chose. Je comprends mieux pourquoi les gens aiment être débordés : on se sent important, recherché, exploité à sa juste valeur. Sauf que j’ai vite détesté être débordé. Tous les matins, je retrouvais ma boite mail bourrée de sollicitations diverses et de problèmes à résoudre.

 

La situation est devenue de plus en plus pénible, jusqu’à ce que je finisse par quitter la ville pour m’installer dans le refuge secret depuis lequel je vous écris.

 

Ici, je ne me laisse plus matraquer par mon agenda. Il n’y a pas de télévision. Pour relever mes mails, je dois aller à la bibliothèque en voiture. Il peut se passer une semaine entière sans que je voie quelqu’un que je connais. Les renoncules, les punaises et les étoiles se sont rappelées à moi. Je lis. Et pour la première fois depuis des mois, je suis content de ce que j’écris. Parce qu’il est difficile d’avoir des choses à dire sur la vie si on n’est pas immergé dans le monde — mais si on ne lui tourne pas le dos de temps en temps, il est à peu près impossible de savoir quelles choses, et comment les dire.

 

Se ménager du temps pour l’inaction, ce n’est pas seulement s’accorder des vacances, se laisser aller ou céder à la paresse. Le cerveau a autant besoin d’oisiveté que le corps de vitamine D. Sans elle, nous souffrons d’une maladie mentale aussi invalidante que le rachitisme. L’espace et la paix qu’elle procure sont indispensables pour prendre de la hauteur et voir la vie dans son ensemble, trouver des liens surprenants entre les choses et attendre ces éclairs dans un ciel d’été que sont les inspirations. C’est un paradoxe, mais sans oisiveté, rien ne se fait.

 

L’histoire est pleine de ces récits où l’inspiration frappe dans des moments d’indolence et de rêve : l’Eureka d’Archimède, la pomme de Newton, la découverte de la structure cyclique du benzène. On se demanderait presque si ce ne sont pas les tire-au-flanc et les glandeurs qui sont, bien plus que les bosseurs, à l’origine des chefs-d’œuvre, des inventions et des idées qui ont changé le monde.

 

Si tout le monde vivait comme moi, la civilisation courrait sans doute très vite à sa perte

 

Notre objectif pour le futur est la pleine inactivité, qu’on puisse enfin se consacrer au jeu. C’est pour cela qu’il faut détruire le système politique et économique actuel. Ce n’est pas un anarchiste fumeur de bong qui parle mais Arthur C. Clarke, qui entre la plongée sous-marine et le flipper a trouvé le temps d’écrire "Les enfants d'Icare" et d’imaginer les communications par satellite. Certains pensent qu’il serait temps de séparer l’idée de travail de celle de revenu — que chaque citoyen puisse compter sur un revenu garanti indépendamment du travail qu’il fournit.

 

Ça ressemble à d’autres idées qui ont d’abord paru saugrenues et qu’un siècle plus tard on considère comme des droits de l’homme : l’abolition de l’esclavage, le suffrage universel, la journée de huit heures. Je sais que c’est un peu hérétique pour un Américain, mais je ne vois pas pourquoi on ne considérerait pas le labeur comme un fléau à éradiquer, au même titre que la polio. Manifestement, les puritains qui ont fait du travail une vertu ont oublié que Dieu l’avait inventé pour nous punir.

 

Si tout le monde vivait comme moi, la civilisation courrait sans doute très vite à sa perte. Mais peut-être que le modèle idéal de société se trouve quelque part entre ma nonchalance revendiquée et l’agitation en vigueur. Moi ma position, c’est celle de l’élément perturbateur : celui qui vous fait des grimaces derrière la vitre alors que vous êtes à votre pupitre, qui vous presse de trouver une excuse et de venir jouer dehors, pour une fois.

 

Je me réserve du temps pour ne rien faire, et c’est un luxe plus qu’une vertu. Mais entre le temps et l’argent, j’ai choisi le temps, et ceci en toute conscience. Car j’ai toujours été persuadé que ce que j’avais de mieux à faire de mon passage sur cette terre, c’était de profiter des gens que j’aime. Il n’est pas impossible que sur mon lit de mort, je regrette de ne pas avoir travaillé un peu plus, de ne pas avoir dit tout ce que j’avais à dire. Mais je pense que ce que je regretterai surtout, c’est de ne pas avoir pris une dernière bière avec Chris, refait le monde avec Megan ou ri avec Boyd une dernière fois. La vie est trop courte pour être débordé. »

 

Tim Kreider, publié dans Rue89

Traduit de l’anglais par Nils C. Ahl

 Who is Tim Kreider ?
Tim Kreider écrit pour le New York Times et d’autres journaux. Son recueil, We Learn Nothing est paru en 2011 chez Simon & Schuster. (Sinon, dans une première carrière, il a été cartooniste, et là aussi il était très fort : plusieurs recueils de ses dessins sont publiés chez Fantagraphics.)

Deux textes longs de Tim Kreider : On croit connaître les gens et Les gens lucides sont toujours seuls.

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 10:58
D’ « incroyables comestibles » et des potagers en partage

Cédric Derouin devant le bac à légumes "à partager" de sa maison. © A. Leclerc / Le Monde.fr

 

" Tout a commencé en 2008 à Todmordenune cité industrielle du nord de l'Angleterre, touchée de plein fouet par la crise, raconte celui qui a repéré puis importé la démarche en France, et d'abord chez lui en Alsace, François Rouillay. Pour recréer du lien social, des habitants ont eu l'idée de transformer un jardin floral en jardin potager et d'indiquer "food to share" ("nourriture à partager"). Puis des bacs plantés de légumes sont apparus un peu partout des cours d'écoles jusque devant le poste de police. Ce qui a non seulement permis de souder la communauté, mais a redonné à tous le goût du consommé local."

En mai, François Rouillay commence par planter devant chez lui, bientôt imité par un voisin. Puis, en homme de son temps, il pose sa bêche et allume son ordinateur. Plutôt que de restreindre le projet à sa seule ville de Colroy-La-Roche (Bas-Rhin), il crée une page Facebook "Incredible Edible France" pour inviter d'autres amateurs à faire comme lui. Et c'est ainsi que de "like" en "j'aime" (recommandation d'une publication sur Facebook) le mouvement a traversé la France en moins de six mois, d'est en ouest, du nord au sud, pour former aujourd'hui une jolie communauté aux six coins de l'Hexagone, illustrée par les petites pousses sur cette carte.

Google Map des initiatives "Incroyables comestibles". DR

C'est par ce réseau social que Cédric Dérouin découvre les premières plantations faites en Alsace. Il s'y mettra pendant l'été « J’avais récupéré des plants de poireaux, mais beaucoup trop pour la taille de mon potager. Plutôt que de les jeter, j’ai décidé de planter mon surplus de poireaux ici et d'inviter les passants à se servir gratuitement et vous voyez, des gens en ont pris !» dit-il en montrant une rangée dépeuplée.

Une première étape, mais déjà il rêve d'un projet qui se déclinerait dans toute la ville. En lieu et place d'un vaste terrain en friches, il imagine un grand potager collectif :"à côté du foyer des jeunes travailleurs, cela aurait du sens". Les plates-bandes des HLM pourraient offrir carottes et pommes de terre. Et ces palmiers qui vivotent sur l'avenue principale ? "Nous voudrions convaincre la mairie de remplacer chaque arbre mort par un arbre fruitier : ce ne serait pas seulement décoratif mais utile. Ceux qui seraient dans le besoin pourraient directement se servir en pommes ou en poires ».

A son tour, il a crée une page Facebook qui fait boule de neige. C'est ainsi qu'il devient l'un des pivots du mouvement dans l'ouest de la France, recevant désormais des sollicitations de toute la Bretagne comme de Poitou-Charentes. "Ce qui séduit les gens c'est que le processus est très simple. Il n'y a aucun bulletin d'adhésion à remplir. Il suffit d'installer un bac et de planter, explique-t-il. Récemment quelqu'un de Nantes a proposé de venir nous aider. J'ai répondu : 'plante plutôt ton bac !' Il vit en appartement mais on a aussi été contacté  par une Nantaise qui a un jardin mais pas le temps d'y planter des légumes. Il suffisait de faire le lien !"

Voilà comment des gens d'âge, de milieu, de convictions politiques différentes entrent peu à peu en contact au fil de l'année et partagent leurs connaissances et leurs récoltes .

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 10:29
L'Accorderie du 19e arrondissement à Paris © paris.fr
L'Accorderie du 19e arrondissement à Paris © paris.fr

 

Né au Québec il y a 10 ans, le concept de l'Accorderie est arrivé à Paris en décembre dernier. Ni bénévolat, ni assistanat, il s'agit d'un système d'entre-aide basé sur l'échange de savoir-faire entre voisins d'un même quartier. Face au succès de la structure parisienne, de nouvelles Accorderies prévoient d'ouvrir dans un avenir proche.

 

Il y a Didier, généalogiste amateur qui aimerait bien faire profiter de ses talents à d'autres. Dounya qui propose de garder des enfants et de donner des cours de Code de la Route. Saadia, elle, est en recherche de quelqu'un qui pourrait faire du bricolage chez elle. Dans le petit local de la rue de Crimée, coincé entre des tours, à Paris, ils sont sept à participer ce vendredi à la réunion d'information de l'Accorderie.

Depuis décembre dernier, cet organisme propose aux habitants du 19 ème arrondissement de Paris de s'échanger services, savoirs et savoirs-faire, sans aucune contre-partie financière. Entre les membres de ce réseau- les accordeurs comme ils s'appellent- la seule monnaie qui existe, c'est le temps. « Chacun offre ses talents et ses compétences », explique à son auditoire, Lætitia Jacob, responsable du projet «Ce n'est ni du bénévolat, ni de l'assistanat : le principe repose sur l'égalité. Une heure de service rendu vous permet de bénéficier d'une heure de service de la part d'un autre accordeur. »

Né dans le quartier populaire de Saint-Roch au Québec voilà dix ans, ce concept a pour objectif d' enrayer la spirale de la pauvreté et de l'exclusion sociale en tissant un réseau de solidarités entre habitants d'un même quartier. Séduit par cette démarche, Alain Philippe, président de la Fondation Macif qui est toujours en quête d'innovations sociales à promouvoir, a décidé d'importer l'Accorderie en France avec le soutien de la Ville de Paris et de la régie de quartier du 19 ème. « Au delà de la lutte contre la pauvreté, c'est un moyen de nouer des relations, de faire confiance aux gens dans un contexte socio-économique difficile où la tentation du repli sur soit est forte » raconte t'il.

Quelques mois à peine après son ouverture, le modèle d' Accorderie à la française est un succès : 150 accordeurs ont été recrutés et près de 100 heures ont déjà été échangées. Et ça ne risque pas de s'arrêter. Sur la porte d'entrée du local, une affichette annonce complètes les prochaines réunions d'informations. « Nous avons reçu beaucoup de demandes de gens n'habitant pas le 19e qui souhaitent s'inscrire mais nous avons dû refuser » expique Laetitia Jacob. « Pour qu'une Accorderie fonctionne, il faut qu'elle soit avant tout une structure de proximité.»

Installés sur des chaises alignées façon salle de cours, les participants à la réunion plongent leur nez dans la très large palette de services proposés. Réparation de vélo, aide pour déménagement, conseils en relooking, initiations à divers sports, aide aux démarches administratives, dépannage pour ordinateurs, tapisserie, jardinage, portage de valises à la gare... Autant de petits travaux qui peuvent améliorer le quotidien mais que les habitants du quartier n'ont pas forcement les moyens de se payer. Le 19e arrondissement de Paris est souvent estampillé, à juste titre comme un quartier « populaire ». Ici, les revenus sont modestes et le chômage important.

Saadia, la quarantaine, touche le RSA et vit seule avec ses deux enfants. Elle le dit d'emblée : elle est venue à l'Accorderie pour « des raisons économiques ». . En échange d'un service qu'elle proposera lors de son inscription, elle n'aura qu'à acheter le matériel nécessaire à ses réparations à l'accordeur qu'elle aura recruté sur la plate-forme Internet ou via l'annuaire de la structure.

Fonctionnaires, étudiants, retraités, peintres ou juristes ... La mixité sociale est reine rue de Crimée et de se côtoyer rend la ville moins impersonnelle. Didier n'a pas de besoins particuliers. Mais après 25 ans à Paris, il a juste envie de rencontrer et d'aider les gens de son quartier. « On ne se connait pas dans les grandes villes. On ne regarde pas les gens, on est déconnecté. Il suffit finalement de peu pour changer tout ça. »

Un modèle qui essaime

La phase d'expérimentation du concept s'étant révélée plus que satisfaisante, la fondation Macif, qui a acquis la propriété intellectuelle de l'Accorderie, souhaite essaimer ce modèle à travers toute la France. « Nous nous étions donné quelques mois pour voir si cela fonctionnerait en France : une Accorderie sans accordeurs, ça ne marche pas! Devant l'engouement et les demandes suscitées par cette première structure, nous allons désormais développer les implantations », expose Alain Philippe, président de la Fondation Macif. Une autre Accorderie existe déjà à Chambéry. Rennes et Pau sont intéressés par la démarche. A Paris, trois autres situées respectivement dans le 14e, 18e et 10e arrondissement (« Grand Belleville ») devraient ouvrir courant 2012.

de A.C Genthialon, pour "La Vie"

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 10:52
Eduardo Punset . Oracle catalan. 
Ex-avocat, journaliste, homme politique, ce vulgarisateur scientifique, star en Espagne, prédit le meilleur et prône l’optimisme.

101 raisons d’etre optimiste

 

101-raisons-d-etre-optimiste« 101 raisons d’etre optimiste » : un livre généreux dont l’optimisme est contagieux. En 14 chapitres, Eduardo Punset nous présente tout ce que nous réserve le futur du côté des technologies, de la médecine, de l’économie, de l’éducation, des neurosciences. Tout conduit à penser que demain, notre vie sera meilleure. À rebours des professionnels du désespoir, il nous donne confiance en l’avenir.

IMAGINER QU’AUTREFOIS LA VIE ETAIT MEILLEURE EST UNE GRAVE ERREUR

C’est le point de départ du livre. Chiffres et études à l’appui, Eduardo Punset démonte point par point ce préjugé : aujourd’hui nous observons une diminution systématique de la violence, une augmentation de l’espérance de vie de deux ans et demi par décennie et plus d’altruisme dans les rapports humains. Le XXème siècle a été celui de la redistribution de richesses. Nous sommes plus forts dans l’échange des informations, ce qui est le point de départ de toute civilisation.

NOUS INVENTERONS DE NOUVELLES FAÇONS D’ENSEIGNER ET D’APPRENDRE

Dans le futur, notre connaissance du cerveau nous permettra de complètement réviser nos méthodes éducatives : l’apprentissage des émotions se fera à l’école primaire – il est prouvé que la gestion émotionnelle augmente de 14 % l’assimilation des contenus -, la créativité sera stimulée. En plus de diminuer l’indice de violence, cela augmentera l’altruisme.

 LA MEDECINE VA TOTALEMENT CHANGER DE VISAGE

L’étude de notre ADN nous donnera accès à une médecine personnalisée, permettant d’agir dès le départ et pas seulement quand nous sommes malades : finis les médicaments, vive la prévention ! Notre régime alimentaire enfin adapté à nos besoins nous mettra à l’abri des principales maladies dont nous souffrons aujourd’hui. Dans les cent mille prochaines années, nous vivrons jusqu’à 300, voire 400 ans, et notre cerveau bénéficiera de la médecine régénérative pour préserver ses capacités.

N’AYONS PAS PEUR DES NOUVELLES TECHNOLOGIES

Ce sont précisément elles qui ouvrent un meilleur futur pour notre société. Eduardo Punset compare la richesse « sociale, émotionnelle et globale » que les réseaux sociaux engendrent avec celle que la route de la Soie a apporté à Rome. Avec cette différence qu’au lieu de nécessiter des siècles, les réseaux sociaux permettent un partage et une communication quasi instantanée. Au passage, il désamorce une autre angoisse injustifiée : la mondialisation qui existe depuis le néolithique et dont les bénéfices excèdent largement les inconvénients. C’est la connexion et l’interaction qui nous permettra d’innover et de créer un monde meilleur.

NOTRE CONNAISSANCE DU CERVEAU VA CHANGER NOTRE FAÇON DE VIVRE

Nous savons aujourd’hui que nous pouvons faire confiance à notre intuition plus qu’à notre raison : les études montrent que notre cerveau connaît notre décision sept secondes avant que nous ne l’ayons prise. Nous savons aussi que notre cerveau ressent de la même façon les carences physiques (comme la faim) et psychiques (comme la solitude). Enfin, nous avons découvert que le cerveau pouvait changer selon la façon dont on le faisait travailler : c’est la notion révolutionnaire de plasticité cérébrale. Plus nous serons conscients de ces fonctionnements, plus nous deviendrons humains et altruistes, plus nous serons capables de résoudre les problèmes et de prendre les bonnes décisions.

A PROPOS DE L’AUTEUR

Eduardo Punset est écrivain, homme politique et scientifique multidisciplinaire. Né en 1936 à Barcelone, c’est une sorte de réincarnation des humanistes de la Renaissance tant il englobe de domaines du savoir, au service de l’humain. Après un diplôme d’avocat, il passe un master d’économie à Londres, étudie à l’Ecole pratique des hautes études à Paris, travaille à la BBC et pour The Economist. Militant au sein du PC espagnol (aux côtés de Jorge Semprun), il participe, après la mort de Franco, à la transition de son pays vers la démocratie. Il devient député au Parlement européen, crée son propre parti (Forum) qu’il dissout en 1995 et abandonne la vie politique. Il devient alors le grand divulgateur des nouvelles technologies et des recherches scientifiques sur le cerveau, notamment grâce à son émission hebdomadaire Redes, à son magazine et à ses réseaux sociaux. Il est professeur dans deux grandes écoles à Madrid et à Barcelone ainsi qu’à l’université.

Publié par Yves de Montbron, sur le site de la Ligue des optimistes de France

« 101 raisons d’être optimiste » (Editions Les Arènes, 330 pages)

   Eduardo Punset en 9 dates

9 novembre 1936 Naissance à Barcelone. 

1959 Exil en France. 

1978 Ministre de l’Economie du gouvernement catalan.

1987 Député européen pendant sept ans.

1994 Créé le parti Forum, puis abandonne la vie politique. 

1996 Présente l’émission Redes.

2005 Publie El Viaje a la felicidad. 

2007 Cancer du poumon. 

Janvier 2013 101 Raisons d’être optimiste (éditions les Arènes).

 

 

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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 15:26

 

....pour le bien des petits et des grands


Crèche-intergénérationnelle-pour-le-bien-des-petits-et-des-grands
Lorsque bébé arrive à la maison se pose très vite la question qui fâche. Quel mode de garde choisir pour qu’il s’épanouisse au mieux ? Et en la matière, la bonne nouvelle nous vient aujourd’hui tout droit de la ville de Saint-Etienne qui propose à ses habitants, une solution originale : celle de la crèche intergénérationnelle.

 

Une petite pause lecture sur les genoux de mamie. Un petit cours de bricolage avec papie. Autant de souvenirs inoubliables gravés dans nos mémoires. Aujourd’hui malheureusement, de plus en plus de petits enfants vivent loin de leurs grands-parents. Et le lien entre les générations se fait de plus en plus ténu. Sauf en certains endroits privilégiéscomme dans cette crèche de Saint-Etienne.

Favoriserlasolidaritéentreadministrés

 

Depuis octobre 2011, elle accueille 20 petits bouts âgés de 3 mois à 3 ans. 20 bambins qui jouent, chantent, mangent et font leurs siestes… au rez-de-chaussée d’un foyer-résidence pour personnes âgées« Les Hortensias ». Une bien belle manière de mettre en application la politique de la ville de lutte contre l’exclusion et les discriminations tout en favorisant la solidarité entre administrés. « Les enfants permettent aux aînés de rester actifs et ces derniers participent à la socialisation des plus jeunes », explique la municipalité. « C’est un bonheur de les avoir là, ça nous fait beaucoup de bien », témoigne Louise, 80 ans. Simone, elle, a 90 ans. Mais, elle ne s’en laisse pas conter. Chaque jour, elle participe aux ateliersorganisés avec les enfants. Repas, lecture, cuisine, chant, jardinage. « Ca distrait. Ce n’est pas bon de rester calfeutré dans son appartement, tout seul, sans bouger », précise la nonagénaire.

Uneexpériencequiprofiteàtous

 

Du côté des « p’tits matrus » (comprenez « les enfants » dans le parler stéphanois) le bilan de ces premiers mois est aussi positif. « Depuis qu’ils côtoient les personnes âgées, les enfants sont plus apaisés, plus calmes et aussi beaucoup plus attentifs », assure Viviane Giordani-Faure, la directrice de la crèche. Ces mamies et ces papies nouvelle génération, pas de doute, les petits les ont adoptés.

Face au succès de l’entreprise, la ville de Saint-Etienne a décidé de multiplier les actions intergénérationnelles. Ainsi les élèves d’une classe de CE2 de la ville suivent leurs cours dans une résidence pour personnes âgées un jour par mois. L’occasion pour les séniors de transmettre leur savoiraux plus jeunes. Dans un lycée de la ville par ailleurs, ce sont les élèves qui enseignent à leurs aînés quelques bases d’informatique.

La bonne nouvelle, ce serait peut-être que ce genre d’initiatives pleines de bon sens se développent, partout en France… et dans le monde !

Anneliese Still, pour newzitiv.com

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