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   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 18:35

         " Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé". Albert Camus a écrit ces lignes à son ancien instituteur Louis Germain, alors qu'il venait en 1957 d'être informé qu'il avait reçu le Prix Nobel de Littérature.

 

         La générosité, le souci aigu de la justice sociale, la qualité de "passeur" culturel, capable de stimuler la curiosité et l'intelligence, sont des constantes toujours actuelles dans le profil du professeur inoubliable. Dans un univers de compétition, l'enseignant se situe toujours sur le terrain de l'altruisme et de la gratuité.

 

          On dit souvent "qu'un tout est bien plus que la somme des éléments qui le composent", pourtant en éducation, le contraire aussi, est vrai.Le système éducatif est bien moins que la somme de ses enseignants pris un à un. Dit autrement, ce sont les profs qui font tourner la boutique, qui nourrissent intellectuellement chaque jour, ceux qui feront la France de demain. Ils portent un système au bout du rouleau. Sans eux et leur amour du métier, l'école française se serait effondrée depuis belle lurette et ferait encore moins bien que ses résultats très moyens.
   

         Non, les profs ne sont pas tous des paresseux et oui, ils font de vrais petits miracles ! Parce qu'ils aiment leur métier et leur discipline.

        

        Une enquête récemment publiée par le Snuipp-FSU, principal syndicat de l'enseignement primaire, et menée auprès de 6.500 professeurs des écoles, révèle que 71% des enseignants interrogés déclarent qu'ils "s'épanouissent dans leurs métiers" malgré leurs profonds désaccords avec la politique du gouvernement sur l'éducation.. Leur motivation ? "la réussite des élèves", répondent-ils à 91%.

 

         Certains professeurs collectionnent même les casquettes. Présents par choix dans des zones difficiles que d'autres ont désertées, ils animent un club théâtre, font du soutien, montent des projets qui multiplient leurs heures de travail, animent un site Internet, militent dans un syndicat ou une association, prennent part au débat public sur l'éducation ... Le professeur qui "s'investit à fond" n'appartient pas au passé ; il incarne même l'essence du métier.

 

         Alors que l'enseignant n'est plus le notable d'antan, que son image dans la société s'est dégradée au fil du temps, il tente quand même chaque jour de donner le goût d'apprendre aux élèves. Une gageure dans un monde où l'école n'a plus l'apanage de la connaissance. Une gageure quand depuis plusieurs années, ils se sentent agressés, montrés comme un groupe qui coûte cher à la nation. Premier budget de l'Etat après le service de la dette.

 

         A l'heure où l'approfondissement de la crise sociale rend le quotidien des classes de plus en plus difficile, au moment où le pouvoir politique juge l'éducation trop coûteuse et lui coupe ici sa formation initiale et là des postes qui sont pourtant des aides précieuses aux élèves les plus en difficulté, les enseignants souffrent de plus en plus certes, mais continuent leur chemin coûte que coûte.

 

        C'est pourquoi, aujourd'hui, en cette fin d'année scolaire, nous voudrions dire merci aux professeurs, merci à celui qui fait aimer les langues mortes dans une société qui ne jure que par l'utile. merci à celui qui initie à la beauté des maths ou à la rigueur des sciences. Merci à celui qui sait conduire nos enfants sur le chemin rocailleux de la connaissance et lui donner le goût , même inachevé, du travail bien fait.

 

      Luc Cédelle pour  Le Monde.

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commentaires

A
<br /> Un grand coup de chapeau à tout ces hommes et femmes de l'ombre qui aident nos enfants à grandir et à devenir adultes, plus souvent victimes de mépris et de critique que de reconnaissance et<br /> d'estime et ce, dans des conditions économiques difficiles où le budget qui leur est attribué via le Ministère de l'Enseignement est littéralement étouffé.<br /> <br /> <br />
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U
<br /> <br /> Entièrement d'accord avec toi, évidemment !<br /> <br /> <br /> <br />