Finies les frites tous les midis, place aux légumes, aux poissons et aux fruits ! Un article de la loi de modernisation de l’agriculture votée cet été va obliger les cantines scolaires, crèches et restaurants universitaires à revoir leurs menus dès la fin de cette année. Ce qui n’était que des recommandations va donc devenir obligatoire : les menus devront coller au mieux aux préconisations de santé publique en termes de nutrition. Pour respecter les désormais célèbres « Ne mange pas trop gras, trop sucré, trop salé » et « pour ta santé, mange cinq fruits et légumes par jour », les plateaux vont devenir nettement plus light. Pourtant, les aliments pré-frits ou frits, la charcuterie et les desserts industriels trop sucrés ne disparaîtront pas des réfectoires. Mais ils se feront plus discrets : pas plus de quatre fois en vingt jours. Au contraire, le poisson (du vrai, pas du reconstitué), les légumes cuits, les crudités et les fruits seront présents en nombre dans les assiettes.
Finies aussi les batailles de ketch'up ou la salière vidée dans le verre d'eau du voisin. L'article de loi sur la qualité des repas bannit également le sel et les condiments sur les tables. On va moins rigoler à la cantoche : pas sûr que ces exigences de qualité et de nutrition trouvent donc un écho favorable chez les principaux intéressés : les élèves. Le choc sera violent, certes, mais ils s'y habitueront. C'est pour leur bien !
Elle. Oct 2011.