Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

Visitez Nos Sites Amis

16 juillet 2014 3 16 /07 /juillet /2014 14:40

L'espadrille argentine, relookée par un Américain, est devenue le symbole de cette mode caritative, articulée sur le modèle du "one to one": une paire achetée, une paire donnée.

 

Un pur produit californien. Bien qu'il soit né au Texas, Blake Mycoskie incarne le dynamisme à la fois engagé et cool des jeunes entrepreneurs de la côte Ouest. A 38 ans, ce bel américain aux cheveux décolorés par le sel et le soleil, chemise en jean et grigri au cou, est à la tête de Tom's, une marque d'espadrilles aux valeurs humanitaires et à la philosophie équitable qui fait figure aujourd'hui de chef de file d'un modèle économique différent et conscient. 

C'est en mars 2006 que Blake Mycoskie, qui avait déjà roulé sa bosse en tant que chef d'entreprise notamment dans l'audiovisuel, lance Tom's avec un stagiaire et des amis dans un appartement de Venice, à Los Angeles. L'idée lui est venue après un voyage en Argentine effectué quelques mois plus tôt. Confronté à la misère de la population locale, il découvre des enfants arpentant des sols caillouteux sans chaussures, ne pouvant aller à l'école. Un électrochoc pour lui qui avait participé en 2001 à une émission de télé-réalité américaine, genre "Pékin Express". "J'ai voulu dès le lancement de Tom's en faire une entreprise lucrative afin d'être indépendant et durable dans le don", explique-t'il.

Il crée le concept de "one for one" : pour une paire achetée, une paire distribuée à un enfant défavorisé. La sauce prend immédiatement et les "alpargatas" - espadrille traditionnelle argentine- revisitées avec des coloris pêchus ou des imprimés tendance ont rapidement essaimé sur le bitume de Los Angeles et d'ailleurs. Résultat : 10.000 paires vendues en quelques mois, 50.000 un an plus tard. Depuis huit ans, les ventes de ces chaussons ont permis de donner plus de 10 millions de chaussures à des enfants dans le besoin.

"C'est une aventure incroyable, confie le passionné Blake Mycoskie, businessman et auteur, auréolé de distinctions pour son modèle d'entreprenariat social. "Nous avons toujours bénéficié d'un formidable soutien de nos clients, qui font la différence grâce à leur achat et rejoignent un mouvement plus large". Le "un pour un" a fait rapidement des petits : après les chaussures, chaque paire de lunettes vendue permet de financer des soins optiques, la vente de paquets de café apporte l'eau potable à une personne. Les projets fusent chez Tom's, qui se veut grosse compagnie familiale. " Nous fabriquons nos chaussures en Argentine, en Chine, au Kénya, en Inde, en Ethiopie et en Haïti. D'ici l'an prochain, nous produirons un tiers des chaussures dans les pays où nous les redistribuerons aux nécessiteux, afin de développer l'économie locale."

Les souliers de tissu, déjà vendus en ligne, débarquent désormais en Europe avec l'ouverture d'un pop-up store au Citadium de Paris, le 3 Juin, juste après l'inauguration d'une boutique à Amsterdam. "Notre modèle de "one for one" est prêt à être partagé à travers le globe, nous n'en sommes qu'au début."

La mondialisation version cool, en espadrilles.

par Séverine de Smet, pour Le Nouvel Observateur

Partager cet article
Repost0

commentaires