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   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 18:12

Warren Buffett

Warren Buffett

          L'auteur

 

         Après avoir occupé la première place en 2008 et 2009, cet investisseur et milliardaire américain de 81 ans est aujourd'hui à la tête de la troisième fortune du monde, d'après le dernier classement Forbes. Surnommé le "sage d'Omaha" en raison de ses succès financiers et de la santé de son portefeuille d'actifs, il est aussi connu pour sa philanthropie. En 2010, avec Bill Gates, il a appelé ses pairs milliardaires à faire don d'une grande partie de leur fortune. Lui-même a signé une lettre dans laquelle il s'engage à céder 99 % de son patrimoine à la fondation Bill and Melinda Gate.

 

           Son discours :

 

        "Les plus hauts revenus paient trop peu d'impôts, alors que les classes moyennes sont pressurées !", clame Warren Buffett, troisième fortune mondiale

 

      

          "Nos dirigeants ont appelé à des "sacrifices partagés". Mais ils m'ont dispensé de cet effort. J'ai demandé à mes amis richissimes à quelle sauce ils allaient être mangés. Eux aussi avaient été épargnés.

         Alors que les pauvres et les classes moyennes combattent pour nous en Afghanistan, que la plupart des Américains ont du mal à joindre les deux bouts, nous, les super-riches, nous continuons à bénéficier de nos confortables allègements fiscaux. Certains d'entre nous sont des gestionnaires de portefeuille qui gagnent tous les jours des milliards, mais qui ont le droit d'inscrire leurs revenus dans la case "intérêts différés", ce qui leur vaut une décote de 15 % sur leurs impôts. D'autres détiennent des contrats à terme sur indices boursiers dix minutes à peine et voient 60 % de leurs gains taxés à 15 %, comme s'ils étaient des investisseurs à long terme.

        Tous ces bienfaits, parmi tant d'autres, nous sont prodigués par les élus de Washington, qui se sentent obligés de nous protéger, comme si nous étions des chouettes tachetées ou d'autres espèces menacées. C'est bon d'avoir des amis haut placés.

 

        Si vous gagnez de l'argent avec de l'argent, comme font la plupart de mes amis super-riches, votre taux d'imposition est peut-être un peu plus faible que le mien - en 2010, j'ai payé 7 millions de dollars, soit l'équivalent de 17,4 % de mon revenu imposable. Mais si vous gagnez de l'argent par votre travail, vous êtes sans doute davantage imposé que moi, et de loin.

          Pour comprendre pourquoi, il faut examiner d'où proviennent les recettes de l'Etat fédéral. En 2010, environ 80 % de ces recettes provenaient de l'impôt sur le revenu et des prélèvements sur les salaires. Les super-riches sont imposés à hauteur de 15 % sur la plupart de leurs revenus, mais ils ne paient pratiquement rien en prélèvement sur les salaires. Pour les classes moyennes, c'est une autre histoire : la plupart du temps, leur tranche d'imposition se situe entre 15 et 25 %, après quoi elles sont lourdement imposées en prélèvements sur les salaires.

 

        Dans les années 1980 et 1990, les taux d'imposition des riches étaient bien plus élevés, et ma tranche se situait dans la moyenne nationale. Selon une théorie que j'entends parfois, j'aurais dû piquer ma crise et refuser d'investir en raison des taux d'imposition élevés sur les plus-values et les dividendes. Je ne l'ai pas fait, pas plus que d'autres. J'ai travaillé avec des investisseurs pendant soixante ans et je n'ai encore vu personne - pas même en 1976-1977, lorsque les plus-values étaient taxées à 39,9 % - s'abstenir d'un placement raisonnable à cause du taux d'imposition sur les plus-values potentielles. Les gens investissent pour gagner de l'argent et la fiscalité ne les a jamais effrayés. Quant à ceux qui affirment que les hausses d'impôts nuisent à la création d'emplois, je leur ferai remarquer qu'environ 40 millions d'emplois nets ont été créés entre 1980 et 2000. On sait ce qui s'est passé depuis : une baisse des taux d'imposition et de moins en moins de créations d'emplois.

 

          Douze élus du Congrès vont bientôt s'attacher à redresser les finances de notre pays, une tâche essentielle. Ils ont été chargés de concevoir un programme afin de réduire le déficit public sur dix ans d'au moins 1 500 milliards de dollars. Mais leur mission ne s'arrête pas là. Ils doivent d'abord revenir sur des promesses que même une Amérique prospère ne parviendrait pas à tenir. Il y a beaucoup d'économies à faire dans ce domaine. Les douze devront ensuite passer à la question des revenus.

 

          Je ne toucherais pas au taux d'imposition de 99,7 % des contribuables. Mais pour ceux qui gagnent plus de 1 million de dollars, j'augmenterais les taux d'imposition immédiatement sur tous les revenus imposables dépassant 1 million de dollars, y compris bien sûr les dividendes et les plus-values. Et pour ceux qui gagnent 10 millions de dollars ou plus, je proposerais une hausse supplémentaire.

 

          Cela fait trop longtemps que mes amis et moi sommes choyés par un Congrès ami des milliardaires. Il est temps de partager réellement les sacrifices", a déclaré récemment Warren Buffett.

 

The New York Times

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