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   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 18:03

          Alors que la moitié de la population mondiale vit dans des métropoles de plus en plus fonctionnelles et anonymes, seules des initiatives locales peuvent recréer du lien social, préserver la biodiversité urbaine... et réenchanter nos rues.


        Chasse au trésor, flash mob (1), bookcrossing (2), bataille de pistolet à eau, fête des voisins... Et si la ville était en train de devenir un immense terrain de jeux ? Depuis quelques années, ces amusements collectifs débarquent dans nos rues. Douce régression vers l'enfance des adultes urbains ou symptôme plus profond d'une nouvelle envie de vivre la ville ?


       Pour le psychiatre et psychanalyste Patrice Huerre, ces jeux, prétextes à briser la glace avec des inconnus et à se regrouper autour de centres d'intérêt communs, « viennent pallier le déclin des communautés traditionnelles et permettent d'en créer de nouvelles ». Ces activités ludiques proposent ainsi une alternative à l'anonymat des grandes villes, malmenant l'image type du citadin allergique au contact, bien calfeutré sous le casque de son lecteur MP3
ou derrière son téléphone portable. Elles lui permettent aussi de rompre avec ses réflexes fonctionnels. «Ces jeux amènent de l'imprévu, ils participent au "réenchantement du monde" », remarque le sociologue Pascal Lardellier. À l'heure où la moitié de la population mondiale vit en ville, ce réenchantement est au coeur de la réflexion sur nos cités.


        C'était d'ailleurs le thème de l'Exposition universelle de Shanghai (« Better city, better life ») et l'une des préoccupations majeures du Grenelle de l'Environnement. Pourtant, les urbanistes eux-mêmes le disent : la ville durable n'est pas une formule que l'on peut imposer d'en haut. Ce sont aux acteurs locaux, élus, habitants, entrepreneurs que revient l'initiative de préserver la biodiversité urbaine et le "mieux vivre ensemble". La création de potagers collectifs dans des terrains en friche, de cafés ouverts aux familles, de maisons de retraite autogérées ou d'unités de recyclage des objets ménagers participent, dans les quartiers, à la même réinvention de l'urbanité que la déjà très suivie "Fête des Voisins" : il s'agit toujours de prendre soin de son environnement immédiat, matériel et humain, en privilégiant la gratuité, le recyclage et le partage.


       « Les villes sont comme un corps humain que l'on soignerait par l'acupuncture, explique Esther Dubois, urbaniste et présidente de l'association Complex'cité. Une toute petite piqûre d'aiguille en un point localisé peut avoir des effets bénéfiques sur l'organisme entier. C'est ainsi qu'agissent ces initiatives ponctuelles qui, en se multipliant, contribuent à métamorphoser la ville. »

 

1. Les "flash mobs" sont des réunions éphémères et soudaines dans des lieux publics organisées via internet.
2. Le "bookcrossing" consiste à abandonner un livre dans un lieu public afin qu  'il soit récupéré par un autre lecteur.

 

A lire : Le Réenchantement du monde de Michel Maffesoli (La table Ronde, 2007)

            Petit traité des villes à l'usage de ceux qui les habitent de Sybille Vincedon (Hachette littératures, 2008)

 

Psychologies Magazine.

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