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   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

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15 septembre 2019 7 15 /09 /septembre /2019 17:32
Hérault : exproprié à cause du barrage du
Salagou, Celles fête sa renaissance.
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 Celles (Hérault), vendredi. La maire du village Joëlle Goudal (à droite) a accueilli Benoît, Caroline, Salomé et Uma, la petite dernière, qui s’installent dans le village en pleine renaissance.
Celles (Hérault), vendredi. La maire du village Joëlle Goudal (à droite) a accueilli Benoît, Caroline, Salomé et Uma, la petite dernière, qui s’installent dans le village en pleine renaissance.  TopSud News/Christian Goutorbe
 
 
C'est jour de fête et de résurrection à Celles, sur les berges du lac du Salagou (Hérault). Vendredi matin, de nouveaux futurs habitants ont signé des baux solidaires pour réhabiliter quelques ruines des 17 maisons expropriées en 1968 par l'Etat et le conseil départemental de l'Hérault pour construire un barrage et noyer la vallée et aussi le village.

« Mais, en 1969, la deuxième retenue n'a jamais été construite. Et le village a été évacué, exproprié pour rien puisqu'il n'est pas englouti, sauf une maison. Aujourd'hui, je parlerais plus d'une deuxième vie que d'une renaissance, parce que la vie, elle n'a jamais quitté notre village ! » s'exclame Joëlle Goudal, la maire de Celles. Cette pasionaria tenace n'a jamais rien lâché pour obtenir que les ruines reviennent à la commune et que Celles ait enfin sa vraie vie dans cet écrin de paradis au bord du lac au milieu des latérites rouges.

Brassage des générations

« Pendant toutes ces années de combat, on a connu l'enfer, mais aussi des grands moments de solidarité, de convivialité, d'amour même », poursuit celle qui a succédé à la mairie à son grand-oncle, Marcel Goudal (1945-1971) et à son père, Henri (1971-1995), sans jamais faillir.

Les nouveaux arrivants sont des quadragénaires passionnés comme Sébastien, diagnosticien immobilier : « Je viens écrire là une nouvelle page de l'histoire de notre famille. Ma maman, Aimée, avait grandi ici. Adolescente, elle avait dû abandonner sa maison avec ses parents. Pour elle, la blessure n'est toujours pas refermée, cinquante ans après… »

De son côté, Benoit, 36 ans, menuisier du patrimoine, va habiter dans la première maison du village avec Caroline, son épouse, et leurs deux petites filles, Salomé et Uma : « Notre installation ici, c'est comme une évidence. On ne se voyait ni dans un appartement en ville ni dans un pavillon. On désire cette vie de village, cette convivialité à construire. »

Une vue du lac du Salagou, depuis la baie de Celles./Google Street View
Une vue du lac du Salagou, depuis la baie de Celles./Google Street View  

Dans le labyrinthe de maisons taguées, squattées, pillées, Gérard Ollier, 89 ans, déboule avec un large sourire. Il veut voir ceux qui vont redonner vie à Celles, là où il a grandi. Il a même apporté des photos de cette vie d'avant. « On travaillait du lever du jour à la tombée de la nuit. Je viens ici tous les jours, pour marcher le long du lac », confie-t-il. Monique, 67 ans, a, elle aussi, vécu à Celles. « J'y reviens avec beaucoup de plaisir », explique celle qui a gommé de sa mémoire le fameux jour où, adolescente et en larmes, elle regardait l'eau du barrage monter à la borne sur la route d'Octon.

Les néovillageois, installés sur une parcelle désormais municipale, vont bénéficier d'un bail emphytéotique et la Foncière solidaire Chênelet promet d'y installer, sur le même principe, des logements sociaux à énergie passive. Pour accueillir ces nouveaux arrivants, d'ici dix-huit mois pour les premiers, d'importants travaux d'assainissement vont débuter en octobre. En attendant, c'est jour d'allégresse et de festival à Celles. Et même, ce samedi soir, de rock'n'roll avec les Shériff. Ainsi va la nouvelle vie au paradis du Salagou.

 

 
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