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   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

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5 août 2015 3 05 /08 /août /2015 18:55

A Karachi, des tagueurs couvrent d'art les "murs de la haine"

Pendant des années, les murs de la mégalopole pakistanaise Karachi ont été tatoués de sombres graffitis faisant l'apologie des violences communautaires. Aujourd'hui, des tagueurs se les réapproprient pour injecter un souffle artistique nouveau dans une ville souvent associée à la violence et au chaos urbain.

La capitale économique du Pakistan a été le théâtre ces dernières années d'une vague d'assassinats sans précédent, nourrie par les rivalités politiques, économiques et ethniques pour le contrôle du territoire et par l'argent de l'extorsion mafieuse.

Cette image calamiteuse et le regard parfois désabusé que les habitants portent sur leur monstre urbain de 20 millions d'habitants, de jeunes artistes locaux sont bien décidés à les changer avec un projet: "Imaginons à nouveau les murs de Karachi".

"Nous travaillons ensemble pour reprendre la ville, en nous réappropriant ses murs inondés de graffitis de haine", explique Norayya Shaikh Nabi, en dessinant un croquis de Karachi sur un mur empoussiéré, le long d'une artère bruyante.

Ce professeur d'art plastique à l'Ecole d'art et d'architecture de la vallée de l'Indus est l'un des 200 peintres, artisans et ouvriers impliqués dans cet ambitieux dessein: repeindre les murs de 1.600 places publiques de la mégalopole.

Un projet mené tambour battant par l'organisation caritative "I am Karachi" et financé par l'agence de développement américaine USAID, très active dans ce pays instable qui figure en bonne place sur la liste des priorités sécuritaires de Washington.

Le Pakistan compte de nombreux jeunes artistes très créatifs, qui exposent dans des galeries privées fréquentées par la haute société. Mais hors de ces cercles d'initiés, point ou peu de salut.

D'où l'intérêt de sortir l'art pour le faire vivre sous le regard des millions de passants dans les rues de Karachi, souligne Munawar Ali Syed, qui mène l'équipe des tagueurs.

"C'est important pour la société de rester en contact avec l'art et la musique, qui sont malheureusement en déclin dans notre culture", dit celui qui veut désormais transposer dans la rue cet art qu'il expose depuis 17 ans dans les galeries.

Sous son regard avisé, des artistes utilisent des pochoirs pour orner les murs de Karachi de dessins de garçons voguant dans le ciel sur des cerf-volants, de courses d'ânes, de représentations de la vie rurale traditionnelle du sud du Pakistan...

Ailleurs s'érigent des peintures flamboyantes d'éléphants et de paons aux traits rappelant le "truck art", graphisme inspiré du style baroque qui orne les camions du pays, parfois de véritables toiles en mouvement, soulignées de couleurs vives et de pompons kitchs.

Pour pérenniser leur mouvement naissant, les peintres urbains d'"Imaginons à nouveau les murs de Karachi" ont déjà intégré des enfants à leur équipe. "Lorsqu'ils grandiront, ils se sentiront plus à l'aise pour travailler pour le bien commun de la ville. C'est un peu comme si nous plantions aujourd'hui un arbre pour la génération future", souligne Munawar.

Car au-delà de l'effet de surprise provoqué par les graffitis et de la transformation de l'espace public, les porteurs du projet espèrent à long terme contribuer à installer un climat propre à adoucir les mœurs et éloigner les violences.

Optimiste naïf pour les uns, mais rafraichissant pour les autres, Munawar demeure confiant: "Je crois que ce projet donnera de bons résultats à long terme. Car lorsque l'environnement qui vous entoure est positif, votre comportement devient positif et des changements importants s'opèrent dans votre vie".

 

AFP

 

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commentaires

F
Voir du "beau " est toujours positif, d'autant plus que cela se superpose à des images de violence ( quelle qu'elle soit). Et intégrer des enfants, adultes de demain ,est une idée formidable.
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