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   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 16:55
A la "Cravate Solidaire", on leur fournit le costume de l'emploi.

Ils ont eux-mêmes vécu cette expérience financièrement traumatisante. Sacrifier 300 euros, la moitié de leur budget mensuel, pour se doter du costume, de la chemise, de la cravate et des chaussures qui permettent de se fondre dans le décor lors d’un premier stage en entreprise.

« Nous, encore, on n’était pas les plus à plaindre, on avait des jobs étudiants, les parents derrière. On s’est demandé comment faisaient les autres… »

Nicolas Gradziel, Yann Lotodé et Jacques-Henri Strubel, la petite vingtaine, sont alors en quatrième année d’école de commerce, en plein cœur du quartier de la Défense. Paradis du costume sombre et sobre, du tailleur dernier chic. D’autres, un peu moins pimpants, sont sûrement abandonnés dans les dressings ?

En janvier 2012, la petite bande étudiante imagine une association qui habillerait gracieusement les demandeurs d’emploi à la veille de leur entretien d’embauche. Pour constituer le premier stock de a Cravate Solidaire, Nicolas, Yann et Jacques-Henri plongent dans les placards de leurs proches, organisent une collecte à l’école. Coup de chance : le quotidien gratuit 20 minutes se fait l’écho d’initiatives de jeunes. Ils écrivent, n’ont pas de nouvelles. « Alors on a occupé tous leurs réseaux sociaux… .."

Serrées les unes contre les autres, les panoplies d'employés modèles sont suspendues à des portants, au sous-sol d'une mission locale parisienne qui héberge l'association. Les trois compères, diplôme en poche, ont décidé de s'y consacrer quelque temps, survivant à coups de petits boulots et de service civique,"mais on aide des êtres humains, on ne vend pas des stylos".

Une quête de sens partagée par les bénévoles, des trentenaires salariés pour la plupart, qui, une demi-journée par semaine, s'enferment dans ce local aveugle. et dans les entreprises, par les salariés heureux de se départir de quelques oripeaux professionnels lors des collectes.
A la Cravate Solidaire, on s'éclaire à la lampe de chantier, mais il y a un coin lounge pour discuter plus confortablement qu'à Pôle emploi, des bénévoles pour guider dans leur choix de tenue, la dizaine de chômeurs qui vient chaque semaine. Transmettre ces curieux codes vestimentaires que seuls maîtrisent ceux dont l'entourage travaille : le bouton du bas de la veste ouvert, les chaussettes blanches à bannir, la pointe de la cravate à hauteur de ceinture.

Du nœud de cravate, glisser aux conseils de comportement: regarder dans les yeux en serrant la main, ne pas se toucher le coeur après .... L'habit fera le reste du moine. "On leur donne un peu leur costume de super-héros" a compris Jacques-Henri; "La plupart de ces jeunes n'ont jamais porté de costume ni de cravate, ils se voient d'un autre œil. Il y en a qui arrivent en disant: "Jamais de la vie, je mettrai ça !" et qui repartent leurs anciennes affaires à la main, volontaires, en confiance pour l'entretien."

Car, souvent, le talisman vestimentaire fonctionne. Alain Guille, de la mission locale de Paris, a déjà envoyé à l'association une cinquantaine de jeunes : "Ce n'est pas Emmaüs, c'est tenu par des gens de leur âge, et ils récupèrent de beaux costumes. Ces jeunes dont la recherche n'aboutit pas, pensent qu'ils ne valent rien. Le costume les métamorphose, il atténue aussi la distance avec celui qui les reçoit."

Sabarta Koita, 19 ans, a rappelé la Cravate Solidaire le jour de son embauche comme serveur. Un grand merci: "Avant ça, j'allais en entretien comme d'habitude dans la vie, mais là je me sentais bien. Ouah ... Beau gosse ! ça a marché. C'est le costume."

de Pascale Krémer pour Le Monde.

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commentaires

P
Vraiment solidaires ces trois jeunes ! Quelle bonne idée . La cravate est tout de suite mieux perçue par les employeurs que le sweat à capuche, c'est sûr ... et c'est dommage, mais cela rend l'embauche plus facile .
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