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   Editorial

Et bien, c'est simple : l'idée est que nous ne pouvons plus accepter de nous laisser tyranniser par la politique du négativisme tous azimuts qui fait que l'on ne nous parle que de ce qui va mal, alors que partout dans le monde et à tout instant, des milliers de gestes, de paroles, de décisions, d'évènements, d'hommes sont porteurs de positif, d'espoir, de générosité, de progrès, d'humanité. Il est grand temps de se bouger : à nous de les chercher, de les débusquer, d'y prêter attention, et surtout d'en parler autour de nous.

Nous ne sommes pas programmés pour désespérer de tout. Nous sommes aussi capables du meilleur.

Mettons en route la spirale du "mieux sur terre" pour en finir avec la spirale infernale du négativisme et tous ensemble nous en sortirons vainqueurs, plus humains et  plus heureux encore !!!

Isabelle, une terrienne

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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 10:12
"En Syrie, sous les bombes, ils diffusent des radios libres !"

En Syrie, sous les bombes, ils installent des antennes pour diffuser des radios libres.


Ici, des journalistes syriens décrivent la situation de leur pays au jour le jour sur des chaînes d’information continue internationales. Là, des antennes faites avec les moyens du bord diffusent des émissions de radios libres sur la bande FM. Tandis qu’une imprimante semi-professionnelle distribue des journaux dans tout le pays. La Syrie, où la guerre et des décennies de censure empêchent toute communication, voit pourtant émerger des médias indépendants.

L’association Smart (Syrian media action revolution team), basée à Paris, est l’un des meilleurs témoins et soutiens de ces initiatives. Depuis plus de deux ans, elle conseille, forme, et apporte une aide logistique aux journalistes du pays. « Dès le début de la révolte, il était pour nous évident qu’il fallait absolument informer sur ce qui se passait en Syrie. Nous avions tous en tête le précédent du massacre de Hama, en 1982, qui était resté presque inconnu à l’époque. Nous savions qu’il fallait que le monde soit au courant de tout pour protéger les gens à l’intérieur », explique Chamsy Sarkis, cofondateur de Smart, fils d’opposants au régime de Bachar El-Assad et donc interdit de séjour en Syrie depuis sa naissance.

Donner une image à la révolution

« On a donné une image à la révolution », veut se souvenir Chamsy. Ca n’a pas suffit. La communauté internationale ne parvient pas à se mobiliser, les bombes pleuvent, la situation s’enlise. « On a compris que les images avaient perdu leur rôle protecteur. Au contraire, elles donnaient un sentiment d’impunité au régime et elles étaient trop dures à supporter à l’extérieur. Il nous a fallu expliquer aux correspondants locaux qu’il fallait cesser de faire ce qu’ils faisaient jusque là, c’est-à-dire filmer l’horreur quotidienne, tout simplement parce que ça nous desservait. Ca ne sert à rien de diffuser des images que personne ne peut supporter. Il nous fallait surtout travailler sur la crédibilité des informations ». L’association va alors aider pendant plusieurs mois, via Skype et avec des professionnels du projet Syrian Voices, les correspondants restant dans les zones de combat, « souvent les plus pauvres et les moins éduqués », à passer du rôle de témoin à celui de journaliste, à enquêter, réaliser des reportages, sélectionner et hiérarchiser l’information.

L’information sous le manteau

Certains d’entre eux, aujourd’hui professionnels, réalisent jusqu’à 25 interventions par jour sur les chaînes du monde entier, en arabe ou en anglais. Dans le même temps, Smart aide à la diffusion de médias qui ont émergé sur place et constitue déjà un « contre-pouvoir au régime mais aussi aux forces militaires et aux fondamentalistes ». L’association a contribué à la construction et l’installation d’un réseau d’antennes radio mobiles qui pourrait atteindre - si les gens étaient réellement équipés - les oreilles de plus de la moitié de la population.

Installation d’une antenne en Syrie, été 2013

Depuis mai dernier, ce réseau diffuse de midi à minuit et sur la bande FM, des émissions réalisées par quatre radios indépendantes, selon une grille de programmes pré-établie. On peut l’entendre ici. « Ils diffusent des reportages, des débats, des témoignages et même de la musique. Au départ, les personnes qui ont risqué leur vie pour installer les transmetteurs ont eu du mal à comprendre qu’on passe de la musique mais c’est extrêmement important pour les populations locales qui n’ont plus du tout d’environnement sonore », témoigne Chamsy, qui sourit « ils ont même passé du Metallica il y a quelques jours ».

Un équipement de diffusion FM, alimentée via une batterie de voiture, été 2013

L’association aide aussi à la diffusion de journaux hebdomadaires. Chaque semaine, 6000 exemplaires de 8 journaux, nationaux et régionaux, sont imprimés et distribués dans le pays. Depuis qu’ils existent, des habitants peuvent obtenir des informations récentes de provinces éloignées dont ils n’avaient jusqu’ici que très peu de nouvelles. Le réseau travaille maintenant au lancement d’une agence de presse, nationale, pouvant renseigner les médias occidentaux « qui ont trop de mal à trouver des informations fiables et à discerner le vrai du faux » . Dernier exemple en date, la rumeur - relayée notamment par le Washington Post, le Parisien ou RTL - d’une fatwa qui aurait été prononcée par des rebelles syriens contre la vente de croissants. Il s’agissait en fait d’une satire partagée sur les réseaux sociaux pour moquer le recours trop systématique à la censure par certains fondamentalistes.

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